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Nouveau nés et nourrissons de moins de un an admis en consultation d'ophtalmologie dans un centre tertiaire: à propos de cent-trente-trois patients

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Orateurs :
Mr Rémy TULUMELLO
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Résumé

Introduction

Les nouveau-nés et les nourrissons de moins de 1 an, sans signe d’appel, sans antécédent personnel ou facteur de risque d’amblyopie fonctionnelle ne nécessitent pas le recours à un avis spécialisé en ophtalmologie. Il existe peu de donnée relative au parcours de soin des patients de moins d’un 1 an consultant en ophtalmologie dans un centre tertiaire. Les obstructions lacrymo-nasales, les conjonctivites, les rétinopathies du prématuré, les strabismes sont des affections ophtalmologiques fréquemment rencontrées chez ces patients (Mayank et al, Erum Shadid et al).  L’objectif de cet article est de déterminer quels sont les principaux acteurs adressant des patients de moins de 1 an en consultation d’ophtalmologie dans un centre tertiaire. Les données épidémiologiques relatives au motif de consultation et au diagnostic retenus sont également étudiées.

Matériels et Méthodes

L’ensemble des enfants de moins de 1 an ayant bénéficié d’une première consultation auprès d’un ophtalmologiste pédiatre (NP) dans le service hospitalier Edouard Herriot pendant la période du 3 juillet 2020 au 27 octobre 2021 ont été inclus. Les données relatives à la date de naissance, l’âge au moment de la consultation, l’individu à l’initiative de la consultation (parent, médecin traitant, médecin spécialiste non-ophtalmologiste, ophtalmologiste), et le motif de consultation ont été recueillis. Le pourcentage d’examens ophtalmologiques considérés comme anormaux et les atteintes ophtalmologiques retrouvées ont été relevées.

Résultats

Cent trente-trois patients ont été inclus. Cinquante-cinq pourcents des patients avait un examen ophtalmologique anormal. Les patients ont été adressés par les parents, le médecin traitant, un spécialiste non-ophtalmologiste, un ophtalmologiste dans 16,5%, 15%, 55%, et 12,7% dans cas respectivement. Le patient avait un examen ophtalmologique anormal dans 77%, 40%, 60% et 88% des cas lorsqu’ils étaient adressés par les parents, le médecin traitant, un spécialiste non-ophtalmologistes, un ophtalmologiste respectivement. Les pathologies retrouvées regroupaient essentiellement les strabismes (29%), les nystagmus (28%). Vingt-quatre pourcent des patients présentaient une pathologie responsable d’un comportement visuel anormal.

Discussion

Parmi les patients adressés directement par les parents, 77% des enfants avaient un examen clinique anormal justifiant pleinement l’indication d’un examen ophtalmologique rapide devant tout signe d’appel conformément aux recommandations de l’AFSOP. Cette proportion était plus importante que pour les médecins traitants (60%). Les patients issus d’un centre tertiaire et le biais de sélection induit par le recueil des données de patients provenant de la consultation d’un seul praticien expliquent que les données épidémiologiques de notre étude n’étaient pas en accord avec la littérature.

Conclusion

Cette étude illustre la provenance des patients consultant dans un centre tertiaire et conforte les recommandations de dépistage du nouveau-né et du nourrisson de moins de un an éditées par l’AFSOP en 2019 relatives au dépistage des troubles visuels de l’enfant.