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Nystagmus vertical : à propos de 3 cas

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Orateurs :
essaddouqui esslimani firdaous
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Résumé

Objectif

Le nystagmus vertical se définit comme une succession de mouvements oculaires involontaires et rythmiques battant vers le haut ou vers le bas, sa présence impose un double bilan : étiologique et fonctionnel. Le but de notre travail est de mettre en lumière les différentes étiologies du nystagmus vertical.

Description de cas

Nous rapportons les observations de 3 patients présentant un nystagmus vertical. 

Observation

-Le premier cas est un  nourrisson de 14 mois, sans antécédents pathologiques particuliers, victime d’un traumatisme crânien. L’examen ophtalmologique retrouvait un NV bilatéral battant vers le haut, le fond d’œil (FO) a montré une hémorragie intra vitréenne bilatérale confirmée à l’échographie oculaire. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale a montré une hémorragie méningée. Ainsi, nous avons retenu le diagnostic de syndrome de Terson.

-le deuxième cas est un patient de 74 ans ayant comme antécédents une HTA et un diabète, admis pour baisse de l’acuité visuelle bilatérale chronique, l’examen général a objectivé : un syndrome tétra pyramidal, l’examen ophtalmologique a montré un nystagmus vertical peu ample de basse fréquence plus marqué à gauche une acuité visuelle (AV) à 5/10 au niveau l’œil droit (OD) et à 4/10 au niveau de l’œil gauche (OG) une cataracte bilatérale et un FO sans particularités. L’IRM cérébrale a montré un accident vasculaire cérébral ischémique (AVCI) pariétal gauche avec séquelles de plusieurs AVCI.

-Le troisième cas c'est un patient de 50 ans sans antécédents particuliers, admis pour rougeur et douleur oculaire de l’OG. L’examen ophtalmologique a objectivé un nystagmus vertical bilatéral battant vers le bas, une conjonctivite au niveau de l’OG, l’AV était limitée à une perception lumineuse positive en bilatéral, le FO a montré présence d’une rétinopathie pigmentaire étendue bilatérale, l’électrorétinogramme (ERG) confirmait l’absence de réponse des cônes et des batônnets. 

Discussion

Le NV pouvait être le résultat de diverses atteintes neurologiques, tels qu’une : anomalie de la jonction cervico-médullaire (malformation d'Arnold-Chiari, platybasie), dégénérescence cérébelleuse (anoxique, paranéoplasique), encéphalite, sclérose en plaques, maladie vestibulaire, accident vasculaire cérébral, et en cas de tumeur ou de traumatisme cérébral. Le NV a été également signalé dans des formes héréditaires et secondaires à une intoxication (alcoolique, au lithium ou aux anticonvulsivants) ; un NV pouvait être en rapport avec une perte visuelle sévère [1] due à diverses causes telles que la rétinopathie pigmentaire comme a illustré notre troisième cas, cependant dans plus de 40 % des cas, la cause du NV restait mal connue.[2]

L’IRM cérébrale est à demander en première intention. En cas de normalité du bilan initial, il est indispensable de réaliser des examens électrophysiologiques en particulier un ERG. Le traitement médical est souvent plus efficace dans les formes acquises, les moyens thérapeutiques optiques et chirurgicales peuvent être envisagées lorsque le traitement médical est insuffisant.

Conclusion

Le NV peut se manifester dans des situations cliniques complètement différentes ; n'est pas toujours le signe d’un trouble neurologique isolé. L'approche thérapeutique doit être adaptée en fonction du type de nystagmus, de ses caractéristiques et dans certains cas, de sa cause.