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Oedeme papillaire bilatéral de l'enfant : à quoi penser ?

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Orateurs :
Dr Marianne BOURHIS
Auteurs :
Dr Marianne BOURHIS
Dr Albane CASSAN
Dr Denis-Paul HASLE
Béatrice COCHENER
Tags :
Résumé

Objectif

Discuter les étiologies à évoquer face à un œdème ou pseudoedeme papillaire bilatéral sans baisse d’acuité visuelle chez le sujet jeune

Description de cas

Nous rapportons le cas de 2 jeunes patientes, sans antécédents présentant un œdème papillaire bilatéral et pseudo-œdème papillaire qui s’est avéré être des PHOMS pour la première et des drusens profonds du nerf optique pour la seconde

Observation

Cas N°1 : Jeune patiente de 9 ans adressée en consultation d’ophtalmologie pour bilan de céphalées. L’acuité visuelle est à 10 P2 aux deux yeux, l’examen en Lampe à fente est sans particularité. Au Fond d’œil présence d’un aspect d’œdème papillaire prédominant en inférieur confirmé par L’OCT RNFL, alors que l’OCT EDI de la tête du nerf optique retrouve un aspect de masse profonde hyperréflective péripapillaire. L’échographie en mode B ne retrouve pas d’hyperechogénicité de la tête du nerf optique. Les clichés en auto-fluorescence sont négatifs. Le bilan sanguin à la recherche de causes infectieuses et inflammatoires est négatif. L’IRM orbito-encéphalique est négative.

Cas N°2 :  Enfant de 6 ans adressée aux urgences pour bilan d’œdème papillaire bilatéral de découverte fortuite au cours d’un examen de suivi. A l’entrée l’acuité visuelle est à 10/10 faible aux deux yeux, à la LAF l’examen est normal, au FO présence d’un aspect d’œdème papillaire bilatéral confirmé à l’OCT RNFL. L’OCT EDI de la tête NO met en évidence des formations hyporéflectives entourées d’un fin liseré hyperréflectif. L’échographie en mode B retrouve une hyperechogénicité de la tête du nerf optique. Les clichés en auto-fluorescence montrent des images rondes papillaires discrètement auto-fluorescentes. L’angiographie ne met pas en évidence de diffusion confirmant l’absence d’œdème papillaire. Le bilan sanguin ainsi que l’IRM cérébrale sont négatifs

Discussion

Ces 2 cas de jeunes patientes présentant un œdème papillaire bilatéral sans baisse d’acuité visuelle doivent faire discuter les différents diagnostiques différentiels d’œdème papillaire de l’enfant que sont notamment les drusens du nerf optique, ou la description plus récente des PHOMS

Conclusion

Description d’un cas de PHOMS et d’un cas de drusens profonds du nerf optique faisant discuter les diagnostiques différentiels de l’œdème papillaire de l’enfant. Ces cas sont illustrés de multiples iconographies permettant de montrer les arguments qui doivent nous faire penser à ces diagnostiques, lésions dont l’évolution est heureusement généralement bénigne