Name

PCR dans le diagnostic des infections intra-oculaires à Toxoplasma gondii

La toxoplasmose oculaire, potentiellement cécitante, représente la cause infectieuse la plus fréquente d’uvéite postérieure. Son diagnostic de référence est clinique. L’analyse microbiologique des liquides intraoculaires peut contribuer au diagnostic de certitude, notamment dans les formes atypiques et sévères de l’immunodéprimé. Notre objectif est de déterminer la rentabilité de la PCR amplifiant le gène REP-529 de Toxoplasma gondii (trousse diagnostique Progenie molecular) dans le diagnostic de toxoplasmose oculaire. 

Étude rétrospective monocentrique incluant tous les patients présentant une uvéite postérieure et ayant bénéficié d’une ponction de chambre antérieure ou du vitré avec PCR à la recherche de Toxoplasma gondii, entre 2017 et 2019. Le diagnostic final présumé ou prouvé a été établi en fonction des données du suivi évolutif, des données des examens microbiologiques ou à partir du complément d’investigation effectué. 

Trente patients ont été inclus dans notre étude. La moyenne d’âge des sujets était de 54,9 ans (intervalle de 22-84 ans).  Les analyses ont été effectuées sur humeur aqueuse (27 patients), vitré (2 patients), et humeur aqueuse et vitré (1 patient). Parmi les 20 patients chez qui le diagnostic final de toxoplasmose oculaire a été posé, la PCR était positive chez 16 patients (80%). La PCR était négative chez tous les patients qui ne présentaient pas de toxoplasmose oculaire (10 patients). Chez ces patients, le diagnostic final a été : une localisation intraoculaire de lymphomes (2 cas), une nécrose rétinienne aiguë à VZV (1 patient), une localisation ophtalmologique d’une leucémie aigue (1 patient), une choriorétinite à Candida albicans (1 patient), une endophtalmie exogène fongique (1 patient), et autres (4 patients). 

Dans notre étude, la sensibilité et la spécificité de la PCR sont respectivement de 80% et de 100%. 

La rentabilité actuelle de la PCR REP-529 Toxoplasma gondii dans l’humeur aqueuse permet d’améliorer la possibilité d’un diagnostic de  certitude dans la toxoplasmose oculaire.