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Prévention de la récidive sous biothérapies versus immunosuppresseurs conventionnels au cours des uvéites non-infectieuses non antérieures

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Orateurs :
Dr Julie GUEUDRY
Auteurs :
Dr Julie GUEUDRY
Mathilde Leclercq
Nicolas Girszyn
Vincent Langlois
Hervé Levesque
Marc MURAINE
Tags :
Résumé

Introduction

Les uvéites non-infectieuses non-antérieures représentent une cause majeure de cécité dans les pays industrialisés. Aujourd'hui, l'intensification thérapeutique repose sur les immunosuppresseurs conventionnels (méthotrexate, mycophénolate mofétil ou azathioprine). Avec l'émergence des biothérapies (anti-TNF alpha et anti-récepteur à l'IL-6), la stratégie thérapeutique actuelle est en train de se redéfinir

Patients et Methodes

Étude rétrospective monocentrique. Les patients majeurs présentant une uvéite non-infectieuse non-antérieure étaient divisés selon le traitement en cours lors de l'inclusion : groupe immunosuppresseur conventionnel ou groupe biothérapie. Le critère de jugement principal était un critère composite défini par l'apparition d'une rechute sous traitement (majoration de l'inflammation intraoculaire ou détérioration de l'acuité visuelle ou aggravation de l'œdème maculaire ou de la vascularite) ou l'arrêt du traitement pour un effet indésirable grave.

Résultats

Un total de 79 patients a été inclus, parmi lesquels 51 % présentaient une panuvéite, 44 % une uvéite postérieure et 5 % une uvéite intermédiaire. Il s'agissait principalement d'uvéites idiopathiques (31 %), de maladies de birdshot (25 %), de sarcoïdoses (16 %) et de maladies de Behçet (13 %). Trente-six patients ont été inclus dans le groupe biothérapie et 39 dans le groupe immunosuppresseur conventionnel. Les patients du groupe biothérapie présentaient une maladie plus ancienne (p = 0,03) et avaient davantage rechuté (p = 0,01). Le critère de jugement principal a été atteint pour 56 % des patients sous biothérapies versus 59 % des patients du groupe immunosuppresseurs conventionnels (p = 0,95), avec un délai médian de survenue de 16 mois pour le groupe biothérapie versus 21 mois (p = 0,47). Les biothérapies étaient plus efficaces pour assurer un contrôle précoce de l'inflammation oculaire (quiescence oculaire à 6 mois pour 92 % des patients traités par biothérapies versus 68 %, p = 0,046). La cortico-dépendance au moment de la rechute était moins élevée sous biothérapies (p = 0,001).

Discussion

Le premier paramètre signant l'échec thérapeutique dans les deux groupes était l'absence amélioration de l'œdème maculaire cystoïde. Les principales études prospectives n'ont pas rapporté l'évolution de l'œdème maculaire sous anti-TNF alpha, malgré son pronostic visuel majeur.

Conclusion

En première intention, les immunosuppresseurs conventionnels conservent leur place lors de l'intensification thérapeutique. Cependant, les biothérapies semblent apparaitre comme une alternative en cas d'inflammation sévère ou de hauts niveaux de cortico-dépendance