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Relation entre la rétinopathie diabétique et la variabilité de la pression artérielle chez le patient hypertendu diabétique

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Orateurs :
Imène Zhioua
Auteurs :
Imène Zhioua
Emna Allouch
Dr Imene ZHIOUA BRAHAM
bouguila hedi
Tags :
Résumé

Introduction

La rétinopathie diabétique constitue une cause majeure de cécité. Une récente méta-analyse a démontré un effet bénéfique de la réduction de la pression artérielle (PA) sur le développement de la rétinopathie mais non sur sa progression.

L’objectif de notre étude était d’analyser la relation entre la rétinopathie diabétique, le profil de la variabilité de la PA évaluée par la mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) chez le patient hypertendu diabétique.

Patients et Methodes

Il s’agit d’une étude transversale, descriptive portant sur des patients hypertendus diabétiques suivis à une consultation de première ligne. Les patients ayant répondu à la convocation ont bénéficié d’un examen clinique, d’un bilan biologique, d’un ECG, d’un fond d’œil et d’une MAPA/24h. Pour la MAPA, nous avons calculé respectivement la pression artérielle systolique (PAS)/ diastolique (PAD) moyenne des 24 heures, diurne et nocturne. Nous avons calculé la pression pulsée, définie par la différence entre la PAS moyenne et PAD moyenne. Et nous avons déterminé le profil nycthéméral de la pression artérielle par le pourcentage de baisse de la PAS moyenne nocturne par rapport à la PAS moyenne diurne : un pourcentage < 10% et >0% définit un profil « non dipper » et un pourcentage <0% définit un profil « Reverse dipper ».Notre population a été partagée en deux groupes de patients G1 et G2, respectivement suivant la présence ou l’absence de rétinopathie diabétique.

Résultats

L’étude a porté sur 80 patients âgés de 58,7010,31ans [22-79 ans], 22 (27,5%) patients étaient de sexe masculin et 58 (72,5%) patients étaient de sexe féminin.

Nous avons comparé les deux groupes : G1 de 13 patients (16,3%) et G2 de 67 (83,7%) patients. Les patients du G1 étaient plus âgés 60,3 ans 8,7 ans [44-74 ans] vs 58,3 ans  10,4 ans [22-78 ans] (p=0,47). Il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes sur le plan de l’équilibre du diabète, la PA systolique (PAS) clinique et la PA diastolique (PAD) clinique. La dyslipidémie était significativement plus présente dans le G1, 84,7% vs 47,8% (p=0,015).

Les patients du G1 avaient une PAS moyenne diurne et sur les 24 heures significativement plus importante que les patients du G2 avec un p respectivement à 0,02 et 0,023.

La pression pulsée était significativement (p=0,03) plus élevée chez les patients du G1.

Le profil nycthémèral de la pression artérielle chez les patients du G1 était « non-dipper » et « reverse dipper » respectivement (une baisse de moins de 10 % de la moyenne de la PAS nocturne par rapport à la moyenne diurne) dans 69% et 15% des cas versus 27% et 11%  des patients du G2 (p=0,003 ; p= 0,026).

Discussion

La rétinopathie diabétique était associée d’une façon significative à la PAS moyenne diurne, PAS moyenne des 24h, pression pulsée, et aux profils non dipper et reverse dipper.

 

Conclusion

La rétinopathie est une complication fréquente chez les diabétiques. Elle  affecte un tiers des diabétiques. La coexistence d’une hypertension accélère la progression de celle-ci.