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Réseaux sociaux : quel impact sur la formation en ophtalmologie ?

Depuis une dizaine d’années, l’émergence des réseaux sociaux (RS) a bouleversé les modes de communication, les interactions sociales, tant dans le domaine personnel que professionnel ; ils jouent aussi un rôle majeur dans l’apprentissage médical. Le but de notre travail est d’apprécier le degré d’utilisation actuelle des réseaux sociaux par les résidents en ophtalmologie et son effet sur le processus d’apprentissage.

Nous avons mené une étude transversale descriptive dans laquelle nous avons inclus tous les résidents en ophtalmologie ayant accepté de participer à l’étude. Ils ont répondu anonymement à un questionnaire pré-établi sous format numérique réalisé sur Google Forms. 

Les résultats ont objectivé que les réseaux sociaux étaient utilisés par tous les résidents interrogés ; le temps moyen passé sur les réseaux sociaux était de 3,08 ± 1,98 heures par jour, dont 1,08 ± 1,014 heures est consacrée à l’apprentissage, plus que la moitié des résidents utilisent les réseaux sociaux entre une et deux heures par jour dans un but de formation médicale. YouTube est le RS le plus utilisé pour cet objectif, suivi de Facebook et d’Instagram. Au total, 98 % pensent que les RS peuvent améliorer leur formation et 92 % pensent que ces derniers peuvent être de plus en plus exploités dans le cadre de la formation médicale.

Les réseaux sociaux permettent le partage de contenu éducatif dans un environnement interactif, ils offrent l’avantage d’une éducation gratuite et facilement accessible. L’utilisation massive des réseaux sociaux par les résidents en ophtalmologie a été rapportée dans la littérature. Parmi les plateformes de médias sociaux les plus utilisés dans le monde, figure Facebook en première position, suivi de YouTube, WhatsApp, Instagram, télégram puis Snap-chat. Les réseaux sociaux doivent être considérés comme un véritable outil de formation médicale et ils doivent être intégrés dans l’enseignement médical mais ils doivent, être utilisés de façon raisonnable, car ils constituent bien plus souvent un moyen de distraction qu’un moyen de formation.

L’éducation via les réseaux sociaux évolue rapidement à mesure que de nouvelles plates-formes et possibilités émergent. Toutefois, elle reste une méthode d’enseignement complémentaire qui ne doit en aucun cas remplacer les méthodes traditionnelles.