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Résultats fonctionnels et esthétiques du traitement du distichiasis par marginoplastie palpébrale avec autogreffe

Le distichiasis est une anomalie du bord libre de la paupière due à la présence d’une seconde rangée de cils derrière la ligne grise tournée vers le globe oculaire engageant le pronostic visuel. Le but de ce travail est décrire les différentes techniques de prise en charge du distichiasis et d’en rapporter  les résultats.

Etude rétrospective descriptive non comparative sur 18 ans, entre Janvier 2000 et Juin 2019 portant sur 85 yeux avec distichiasis, colligés dans notre formation.

Les étiologies sont dominées par l’inflammation (30 cas), suivie par les brûlures et le distichiasis congénital. La paupière supérieure était touchée chez 53 cas (62%). 4 cas (5%) présentaient un distichiasis bilatéral. Tous les patients ont bénéficié d’une marginoplastie palpébrale avec greffe de muqueuse labiale ou conjonctivale dont 30% ont bénéficié d’une électrolyse des cils restants au laser Argon. Après un suivi moyen de 18 mois, tous les patients ont présenté un bon résultat esthétique avec diminution des signes fonctionnels sans complications postopératoires. La récidive du distichiasis est observée chez 10 patients (12%).

Le distichiasis peut être acquis ou congénital. L’atteinte est possible aussi bien sur la paupière supérieure que l’inférieure et peut être uni ou bilatérale. Les complications cornéennes sont nombreuses allant de l’altération du film lacrymal voire l’abcédation et la perforation de cornée. La marginoplastie est indiquée dans le distichiasis étendu de la région centrale de la paupière supérieure avec un nombre important de cils à traiter. Le principe consiste à réséquer une lamelle entière de tarse contenant le support germinatif de l’anomalie et combler le défect par greffe muqueuse.

Le distichiasis est une affection relativement rare mais qui compromet l’intégrité de la surface oculaire et représente une menace pourla cornée. La marginoplastie palpébrale avec greffe de muqueuse conjonctivale ou labiale a prouvé sa fiabilité et sa reproductibilité et mérite d’être indiquée en première intention en cas de risque fonctionnel important.