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Rétinopathie hypertensive ''proliférante'' : à propos d'un cas

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Orateurs :
Dr Hela SASSI
Auteurs :
Dr Hela SASSI
Dr Meriem OUEDERNI
Dr Safa HALOUANI
Mme Safa BEN AOUN
Fehmy Nefaa
Monia Cheour
Tags :
Résumé

Objectif

Présenter, à travers une observation clinique, le cas d'une rétinopathie hypertensive compliquée de néovascularisation rétinienne, non associée à une ischémie rétinenne étendue et discuter les hypothèses étiopathogéniques.

Description de cas

Il s'agit d'un patient âgé de 61 ans, diabétique, hypertendu, qui présente une rétinopathie hypertensive stade II associée à une néovascularisation rétinienne unilatérale avec des territoires d'ischémie peu étendus.

Observation

Nous présentons le cas d'un patient âgé de 61 ans, diabétique, hypertendu mal équilibré, qui nous a été adressé pour une baisse de vision bilatérale progressive. L'examen ophtalmologique a noté une acuité visuelle à 5/10 aux 2 yeux, un examen du segment antérieur sans anomalies avec absence de rubéose irienne, et au fond d'oeil des signes de rétinopathie hypertensive stade 2 avec une rétinopathie diabétique non proliférante minime, associée à un néovaisseau pré-rétinien en nasal de la papille au niveau de l'oeil gauche. L'angiographie à la fluorescéine n'a pas montré d'ischémie rétinienne étendue, seule une ischémie de 3 diamètres papillaires a été retrouvée en regard du néovaisseau et mieux visualisée en angiographie en cohérence optique. L'OCT maculaire a montré un épaississement rétinien avec un décollement sérorétinien en rapport avec la rétionpathie hypertensive. Le patient a été adressé en urgence en cardiologie pour équilibre tensionnel. Nous avons ensuite complété par une injection intravitréenne de Bevacizumab et obtenu une régression du néovaisseau et une résorption de l'oedème maculaire à 3 mois. Nous n'avons pas noté de récidive du néovaisseau après 12 mois de recul.

Discussion

Au cours de la rétinopathie hypertensive, la néovascularisation prérétinienne demeure exceptionnelle et toujours associée à une ischémie rétinienne étendue. Sa survenue peut être aggravée par la coexistence d'une autre rétinopathie ischémique, ce qui peut être expliqué par la potentialisation de l'augmentation du taux du VEGF intraoculaire. Sa découverte doit faire rechercher une hypertension maligne, qu'elle soit primitive ou secondaire.

Conclusion

Il s'agit d'un cas rare de néovascularisation prérétinienne compliquant une rétinopathie hypertensive sans ischémie rétinienne étendue. L'apparition de cette néovascularisation peut être expliquée par la coexistence d'une rétinopathie diabétique non proliférante minime, ou par l'ischémie rétinienne plus étendue au niveau du plexus capillaire profond, comme suggéré par l'angiographie en cohérence optique. Les perspectives d'avenir se basent sur les angiographes-OCT WideField qui permettraient une analyse plus étendue du plexus capillaire profond.