Le glaucome primitif à angle ouvert (GPAO) est un véritable problème de santé publique. Le pharmacien est souvent le dernier maillon de la chaine des praticiens de la prise en charge médicale.
Notre objectif est de déterminer les relations entre le pharmacien et le patient atteint de GPAO afin de définir son rôle dans le traitement médical du glaucome.
Nous avons initié une étude prospective sur 3 mois dans les officines. La fiche d’enquête devait être remplie par l’agent de l’officine qui avait délivré les produits antiglaucomateux. La fiche comportait 4 parties. La première pour l’identification de l’officine, la 2ème renseignait sur le malade et ses produits (ancienneté GPAO, produits prescrits), la 3ème sur les relations entre le pharmacien et le patient (contenu entretien), et la 4ème sur l’agent (statut et connaissance du GPAO).
Nous avons utilisé le logiciel Excel version 7.0 pour la saisie et l’exploitation des données.
Nous avons inclus 60 officines dont 57,7% implantées dans la capitale. Nous avons noté 71,67% de pharmaciens parmi les agents qui avaient délivré les produits, 66,67% ne s’entretenaient pas avec les patients et entre 22 à 51 % pouvaient donner une réponse erronée sur le GPAO ou son traitement. Les patients s’étaient présentés dans 78,33 % pour acheter les produits, 17% avaient posé des questions sur la maladie ou le traitement et 18,34% désiraient changer de produits.
Le pharmacien d’officine, régulièrement confronté aux patients, était perçu comme un agent commercial. Nous avons noté des insuffisances dans ses relations avec le patient et ses compétences sur le GPAO.
L’absence de traitement est délétère pour le patient, une meilleure implication du pharmacien d’officine permettrait de développer ses compétencesvw pour la prévention, le dépistage et l’observance du traitement médical du GPAO.