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Rosacée oculaire chez les enfants

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Orateurs :
Dr Ines HACHICHA
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Résumé

Introduction

La rosacée oculaire est une affection inflammatoire rare, souvent sous-diagnostiquée chez les enfants surtout en l’absence de signes cutanés associés. Ses manifestations cliniques sont non-spécifiques pouvant aller d’une simple blépharoconjonctivite à des lésions cornéennes entravant la fonction visuelle. 

Matériels et Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive incluant 5 enfants atteints de rosacée oculaire sans atteinte cutanée associée. Nous avons étudié les atteintes palpébrales, conjonctivales et cornéennes. Une photographie du segment antérieur et une meibographie ont été réalisées. Nous avons aussi analysé l’attitude thérapeutique et l’évolution dans tous les cas rapportés. 

Résultats

Il s’agit de 5 enfants (10 yeux) : 3 filles et 2 garçons, dont l’âge moyen était de 5,6 ans. L’anamnèse a révélé la notion d’épisodes de rougeur oculaire récurrente et de chalazions à répétitions chez tous les patients. Aucun enfant ne présentait de signes cutanés typiques de rosacée. Le diagnostic de la rosacée oculaire chez ces enfants a été retardé en moyenne de 8 mois à partir du premier symptôme rapporté par les parents. Nous avons noté à l’examen ophtalmologique : une hyperhémie conjonctivale dans 5 yeux, une meibomite dans 10 yeux et un chalazion dans 3 yeux. Nous avons observé une kératite ponctuée superficielle dans 3 cas, une kératoconjonctivite phlycténulaire avec appel vasculaire dans 4 cas et une épisclérite dans un cas.

Des cures d’azithromycine topique associées à des substituts lacrymaux et des mesures d’hygiène palpébrale ont été prescrites chez tous les patients. Le recours aux macrolides a été indiqué dans 3 cas. L’évolution était favorable avec des récidives notées chez 3 patients.

Discussion

La rosacée oculaire est un trouble inflammatoire chronique caractérisé par des périodes d'exacerbation et de rémission, souvent sous-diagnostiqué chez les enfants. L'atteinte cornéenne reste la moins fréquente, mais la plus grave. Sa prise en charge est difficile en raison du manque d'alternatives thérapeutiques efficaces à long terme. 

Conclusion

 La rosacée oculaire pédiatrique présente un défi diagnostique. Elle doit être évoquée devant toute atteinte de la surface oculaire. Un diagnostic précoce et une surveillance rapprochée sont nécessaires afin de prévenir les séquelles fonctionnelles, surtout chez les sujets jeunes.