Nous rapportons le cas d’une patiente chez qui le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde a été posé devant un épisode de sclérite nécrosante.
Name
Sclérite nécrosante révélant une polyarthrite rhumatoïde
Objectif
Description de cas
Il s’agit de Mme F, âgée de 60ans, qui présente comme antécédent médical un diabète type 2 sous insuline depuis 04ans,et comme antécédent chirurgical une chirurgie de cataracte (ODG).Elle s’est présentée aux urgences pour un œil rouge et douloureux avec une baisse de l’acuité visuelle évoluant depuis un mois
Observation
L’examen à l’admission de l’œil concerné trouve une acuité visuelle non corrigée à 03/10,au niveau du segment antérieur une hyperhémie conjonctivale, une sclérite nécrosante supérieure de 10h à 12h associée à un deuxième foyer à 07h,une kératite linéaire, une chambre antérieure calme, un implant en place et au segment postérieur une rétinopathie diabétique non proliférative modérée. Au niveau de l’œil droit on retrouve une acuité à 05/10 multiples foyers d’amincissement scléral, une cornée claire, un implant en place et rétinopathie diabétique non proliférative modérée au fond d’oeil. Un examen général a été effectué par un interniste a objectivé des déformations articulaires des mains et des pieds par ailleurs la patiente a rapporté des arthralgies inflammatoires. un bilan infectieux et inflammatoire a montré une CRP à 140 et un facteur rhumatoïde positif. Le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde a été retenu et la patiente a démarrée le traitement avec une bonne évolution clinique.
Discussion
La PR est la maladie systémique la plus fréquemment associée à une sclérite,. À l’inverse, une sclérite ne touche que 0,2 à 6,3 % des patients atteints de PR. Des épisclérites ont également été décrites dans cette maladie. Le diagnostic de PR précède la survenue de la sclérite dans 90 % des cas, est diagnostiquée en même temps que la sclérite dans 5 % des cas ,comme le cas chez notre patiente, et au cours du suivi chez 5 % des patients.. La présence d’une sclérite avec PR, notamment, dans sa forme nécrosante, annonce souvent la progression vers une vascularite rhumatoïde.
Le traitement dépend essentiellement de la forme de la sclérite ,en cas de nécrosante le traitement repose sur les corticostéroïdes par voie intra veineuse ainsi que les anti-TNF ou la cyclophosphamide.
Conclusion
Le diagnostic et la prise en charge thérapeutique des sclérites associées aux maladies systémiques relèvent d’une collaboration étroite entre internistes et ophtalmologistes. Le traitement doit s’adapter à la présentation clinique de la sclérite. L’arsenal thérapeutique s’est enrichi avec les biothérapies utilisées.