lLe traitement par protonthérapie est devenu un traitement de référence pour différentes tumeurs, notamment celles à proximité du nerf optique. Ce traitement permet de diminuer l’irradiation des tissus sains. Mais il persiste néanmoins une atteintes des tissus adjacents, notamment le nerf optique dans 7%. Nous avons voulu apprécier par étude des potentiels évoqués visuels (PEV) l’atteinte du nerf optique après 6 mois de traitement par protonthérapie.
Name
Suivi par potentiels évoqués visuels des patients traités par protonthérapie pour une tumeur le long du nerf optique
Introduction
Patients et Methodes
Il s’agit d’une étude prospective portant sur des patients traités par protonthérapie pour une tumeur située le long du nerf optique. Tous nos patients ont effectué un potentiel évoqué visuel initial 60 et minutes et à 6 mois. L’examen était complété par une mesure de l’acuité visuelle et par un champ visuel.
Résultats
Notre étude a porté sur 20 patients, 13 femmes et 7 hommes, d’âge moyen 57,8 ans (76 à 31 ans, +/- 11,8). La majorité de nos patients avait un méningiome 13 patients (65%), 3 un adénome hypophysaire (15%), 2 un craniopharyngiome (10%), 2 une autre tumeur (10%). Pour une stimulation de 60 minutes, la moyenne du temps de latence de l’onde P100 a été mesurée initialement à 103,0 (+/-37.9) versus 107,2 et l’amplitude a été mesurée initialement à 5,6 millivolts versus 7,8 pour les mesures effectués à 6 mois de la protonthérapie.
Cinq patients avaient un PEV anormal initialement, un patient a eu une normalisation de sa réponse aux PEV. Un patient a eu une dégradation des PEV à 6 mois (diminution de l’amplitude et augmentation du temps de latence de plus de 15% de l’onde P100 à la stimulation par damiers 60 et 30 degrés). Il existe une augmentation du temps de latence de l’onde P100 et une diminution de son amplitude pour la moyenne de nos patients pour une stimulation par damiers 60 et 30 minutes.
Discussion
Le traitement par protonthérapie est reconnu comme étant très efficace et ses indications sont de plus en plus fréquentes. Même si les irradiation sont plus ciblées sur la tumeur, il peut se produire une neuropathie radique. Cette complication dépend de la dose mais aussi du terrain, avec des spécificités individuelles et elle n’est donc pas prédictible. Notre étude indique que l’effet de la protonthérapie peut déjà être décelé à 6 mois après traitement par étude des PEV. Effectuer un PEV précocement dans le suivi permet de déceler cette atteinte.
Conclusion
Le suivi par PEV des tumeurs situées le long des nerfs optique et traitées par protonthérapie permet de déceler l’efficacité et l’atteinte précoce et ainsi d’adapter le traitement pour diminuer cet effet iatrogène.