Déterminer les facteurs de risque de la cellulite orbitaire afin de limiter les conséquences qui peuvent être grave en particulier sur un terrain fragile.
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Déterminer les facteurs de risque de la cellulite orbitaire afin de limiter les conséquences qui peuvent être grave en particulier sur un terrain fragile.
Nous rapportons un cas de cellulite orbitaire à Candida albicans chez une jeune femme diabétique déséquilibrée.
Il s’agit d’une patiente âgée de 30 ans, admise en urgence pour cellulite orbitaire droite.
Dans ses antécédents on retrouve un diabète récemment découvert à 10.9% d’hémoglobine glycquée et des soins dentaires faits 3 jours avant son admission. Son acuité visuelle était réduite à la perception lumineuse positive à droite et 10/10e à gauche. Son examen clinique a révélé une paralysie complète du III, du IV et du VI droits avec une anisocorie ainsi qu’une exophtalmie, une parésie de l’hémiface droit et une anosmie. Au fond d’œil, on note une ischémie rétinienne étendue. L’angio-IRM a mis en évidence une absence de flux de l’artère ophtalmique droite avec présence d’une ethmoidite et d’une sphénoidite. La patiente a été traitée d’abord par une antibiothérapie par voie générale. Le prélèvement au niveau des méats est revenu positif au candida albicans et un traitement antifongique par du voriconazole a été débuté ainsi qu’un drainage des sécrétions. La cellulite orbitaire a connu une franche régression dès les premiers jours de traitement avec diminution de la douleur et disparition de l’exophtalmie.
Il s’agit d’une maladie très rare et seuls deux cas ont été rapportés dans le monde à notre connaissance. Le premier cas était une dacryocystite bilatérale à C. albicans traité par dacryocystorhinostomie bilatérale associée à un traitement par l'amphotéricine B. Le deuxième cas était une cellulite à candidose. L'infection a été guérie par incision et drainage, administration intraveineuse d'amphotéricine B et contrôle approprié du diabète. Une diminution du statut immunitaire due au diabète sucré et après des soins dentaires peuvent être parmi les facteurs prédisposants. La patiente souffrait non seulement de diabète sucré déséquilibré, mais également d’une absence de flux de l’artère ophtalmique droite avec présence d’une ethmoidite et d’une sphénoidite, ce qui pouvait modifier la barrière muqueuse.
Ce cas souligne que la cellulite à Candida doit être envisagée lorsque le patient ne répond pas à l'antibiothérapie générale, surtout s'il est diabétique. Il n'existe pas de prise en charge établie pour la cellulite causée par l'espèce Candida, mais un traitement antifongique généralisé est nécessaire pour les infections profondes non hématogènes.