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Uvéite antérieure à CMV : caractéristiques cliniques et évolutives

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Orateurs :
Sarra Zaibi
Dr Fatma SAKJI
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Résumé

Introduction

Le but de notre étude de décrire les caractéristiques cliniques, les modalités thérapeutiques et évolutives des uvéites antérieures à CMV 

Matériels et Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective allant de 2018 à 2023, incluant les cas d’uvéite antérieure à CMV prouvé par un examen microbiologique sur une ponction de la chambre antérieure, ayant reçu un traitement anti-viral avec une surveillance ultérieure. 

Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet avec mesure de l’acuité visuelle (AV), de la pression intraoculaire (PIO), analyse clinique du segment postérieur.

Résultats

Nous avons inclus 10 patients (11 yeux). L’âge moyen était de 37 ans (de 20 à 74 ans) avec sex ratio (Homme/ Femme) 0,6. L’uvéite était unilatérale dans 9 cas et bilatérale dans un seul cas. Les motifs de consultation comprenaient : la douleur oculaire (9 patients), la rougeur oculaire (7 patients) et le flou visuel (5 patients). L’examen ophtalmologique trouvait une AV visuelle moyenne de 5.2/10 avec des extrêmes allant de compte les doigts à 1métre à 9/10. 7 yeux avaient une AV supérieure à 5/10. La PIO moyenne était de 30,2mmHg (+/- 10mmhg). L’examen à la lampe à fente mettait en évidence des précipités rétro-cornéens PRC dans 7 yeux, une endothélite dans 2 yeux et une atrophie irienne dans 2 yeux. L’examen du vitré et du fond d’œil étaient sans anomalies dans tous les cas. Tous les patients avaient bénéficié d’un traitement viral par ganciclovir topique associé à des corticoïdes. Un traitement hypotonisant par des antiglaucomateux  était indiqué dans 7 cas. Aucun cas n’avait bénéficié d’un traitement chirurgical par une trabéculectomie  Le suivi moyen était de 2ans. L’accalmie était observée chez 8 cas après 3 à 6 mois d’évolution  avec persistance des PRC dans 2 cas et de l’hypertonie dans 2 cas.  Une récurrence était rapportée dans la moitié des cas. 

Discussion

L’immunodépression a été considérée, pendant longtemps, comme principal facteur de risque d’uvéite à CMV. Néanmoins, l’atteinte du segment antérieur peut être observée chez le sujet immunocompétent. Le tableau clinique peut comporter des éléments du syndrome de Posner Schlossmann, la cyclite de Fuchs ou d’endothélite.

Le traitement repose sur les antiviraux oraux ou topiques associés à la gestion de l’hypertonie oculaire mais la récurrence semble être inévitable. 

Conclusion

Actuellement, la ponction de la chambre antérieure a permis de bien identifier l’uvéite antérieure à CMV permettant de mieux connaitre son profil clinique et évolutif.