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021 - Implants de chambre posterieure fixés à la sclère: experience de la clinique colaser

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Orateurs :
Dr Babacar SALL
Auteurs :
Dr Babacar SALL
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Résumé

Introduction

L’aphaquie, quelle que soit son origine, peut nécessiter une réhabilitation qui dispose de plusieurs méthodes. Les techniques d'implantation secondaire en l'absence partielle ou totale de capsule postérieure sont nombreuses. L’implant de chambre antérieure source de nombreuses complications  dont la kératopathie œdémateuse jadis première indication de la kératoplastie transfixiante est pratiquement abandonnée. La fixation irienne et la suture de l’implant à la sclère objet de cette  étude reste de loin les procédés les plus utilisés.

L’objectif de cette est de revoir à travers  une  série de 24 cas, ses indications, techniques, résultats et complications à court et long terme.

Patients et Methodes

Il s’agit d’une  étude  rétrospective de Janvier 2014 à juin 2018 concernant 24 implants suturés à la sclère à la clinique Colaser de  Dakar. Tous les cas réalisés dans cette période ont été retenus pour cette  étude. Les critères  d’inclusion étant un suivi régulier d’au moins 3 mois, avec une bonne information de la fiche  du patient comportant un minimum de renseignement permettant  d’évaluer la tolérance, les  complications de même que les résultats fonctionnels et anatomiques. L’analyse des résultats est comparée aux données de la littérature ainsi qu’aux autres méthodes d’implantation secondaires.

Résultats

L’âge moyen de nos patients était de 56 ans avec des extrêmes allant de 24 à 80 ans. Ils étaient essentiellement de sexe masculin avec un sexe ratio de 5/1. L’acuité visuelle préopératoire variait de la perception lumineuse orientée à 2/10. En postopératoire, la moyenne de cette acuité visuelle corrigée  était de 5/10. L’abcès scléral, le décentrement de l’implant, et le décollement de rétine constituaient les principales complications postopératoires.

Discussion

Il existe quatre techniques d’implantation secondaire couramment utilisées [1] : l’implant de chambre antérieure à support angulaire ; l’implant clippé à la face antérieure ou postérieure de l'iris et l’implant de chambre postérieure suturé à la sclère.

Cette dernière, plus longue à réaliser que les précédentes, est généralement réalisée sous anesthésie générale. Dans notre série tous les patients ont été  opéré sous  l’anesthésie locorégionale et suivis  en ambulatoire.

Selon les séries publiées les résultats varient pour l'amélioration de l'acuité visuelle selon l’échelle de Monoyer. Le décentrement et l'inclinaison de l'implant sont observés dans 0 à 15,3 % des études. Dans notre série elle concernait 2 patients soit  8,11%. Les autres complications à type d’érosion des fils, de glaucome, d’œdème maculaire cystoïde et de décompensation cornéenne n’ont pas été rapportées dans notre série. 

Conclusion

L’implantation en fixation sclérale est une technique difficile à bien réaliser. Cependant elle est plus physiologique et anatomiquement plus proche de l’implantation de référence actuellement placée dans le sac capsulaire ou le sulcus. Elle semble adaptée à toutes les aphaquies et donne de très bon résultats.