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023 - Étude exploratoire par SD-OCT « En-face » de la zone d’interdigitation rétinienne

L’amélioration de l’imagerie médicale rétinienne ouvre de nouvelles perspectives pour explorer les structures rétiniennes. La tomographie par cohérence optique en spectral domain (SD-OCT), utilisée en pratique courante depuis une dizaine d’année, est certainement le dispositif qui a le plus évolué. Cette imagerie ouvre de nouveaux champs d’exploration qui n’étaient accessibles alors que part l’imagerie en optique adaptative. Lors de l’analyse de patients sans affection rétinienne au moyen du SD-OCT "En-face", nous avons observé des granulations au niveau de la zone d’interdigitation. Ces granulations n’ont jamais été décrites au moyen de ce dispositif. Elles pourraient correspondre, soit aux produits de dégradation des segments externes des photorécepteurs, soit à des mélanosomes. Une étude descriptive de ces granulations à différents temps d’examen et sous différentes situations d’éclairage (scotopique, photopique) nous permettrait d’obtenir des informations essentielles pour une meilleure compréhension in vivo de la zone d’interdigitation. De même si l’on considère qu’ils pourraient correspondre aux mélanosomes il serait intéressant d’étudier cette  zone dans une population de leucodermes et dans une population de mélanodermes pour infirmer ou non la mise en évidence des mélanosomes par cette technique. 

Il s'agit d' une étude pilote, exploratoire, descriptive, randomisée, monocentrique, entrant dans le cadre réglementaire des recherches interventionnelles ne comportant que des risques et des contraintes minimes (NCT03326908).Deux groupes de patients ont été constitués par tirage au sort. La liste de randomisation était stratifiée de sorte que chaque groupe soit composé à part égale de patients mélanodermes et leucodermes. L’étude comprenait cinq examens par SD-OCT "En-face", dans des conditions d’exposition à la lumière qui diffèraient selon les groupes.

Nous avons observé une variation en nombre et en taille des granulations selon les différentes modalités d'exposition à la lumières, quelque soit le groupe de patient. (leucoderme ou mélanoderme). Ces granulations sont plus denses et en plus grand nombre chez les patients mélanodermes.

Ces granulations n’ont jamais été décrites au moyen de ce dispositif. Elles pourraient correspondre, soit aux produits de dégradation des segments externes des photorécepteurs, soit à des mélanosomes.L'étude descriptive de ces granulations à différents temps d’examen et sous différentes situations d’éclairage (scotopique, photopique) nous a permis d’obtenir des informations essentielles pour une meilleure compréhension in vivo de la zone d’interdigitation.

À la lumière des résultats obtenus nous pourrions, dans des études de plus grand ampleur, étudier plus finement cette zone dans des pathologies rétiniennes impliquant des dysfonctionnements des photorécepteurs ou de l’épithélium pigmenté