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126 - Syndrome sec chez les candidats de chirurgie de cataracte

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Orateurs :
Dr Kenza BENOUHOUD
Auteurs :
Dr Kenza BENOUHOUD
Hind Habi
Dr Fatima Zahra OUALI
adil mchachi
laila benhmidoune
Abderrahim Chakib
rayad rachid
Dr Mohamed EL BELHADJI
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Résumé

Introduction

La prévalence du syndrome sec est estimée à 35% mais reste très variable et augmente avec l’âge. La chirurgie de cataracte aggrave ce syndrome sec. Un film lacrymal altéré fausse les résultats de kératométrie et de calcul d’implant aboutissant à un mauvais résultat visuel post opératoire.

Le but de notre étude est d’évaluer la prévalence du syndrome sec chez les patients candidats à une chirurgie de cataracte.

Patients et Methodes

C’est une étude prospective observationnelle sur 3 mois incluant 80 patients candidats à une chirurgie de cataracte. Nous avons exclu tous les patients suivis pour pathologie de surface oculaire, recevant un traitement local ou ayant subi une chirurgie oculaire auparavant. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet avec test à la fluorescéine, test de rupture lacrymale (BUT), test de Shirmer et ont répondu aux questionnaires de l’Ocular Surface Disease Index (OSDI). Le syndrome sec oculaire était défini comme présence d’une kératite ponctuée superficielle avec BUT diminué.

Résultats

L’âge moyen de nos patients était de 68 ±7,4 ans, un sex ratio Hommes/Femmes de 0,66. 56,2% des patients étaient asymptomatiques ; 40% avaient une sensation de corps étranger et 4% avaient une sensibilité à la lumière. Le score d’OSDI moyen était de 19,4 ± 5,1. Le BUT moyen était de 4,7 ± 2,5 secondes et était ≤ 5 secondes chez 77,5% des patients. Le test de Shirmer était ≤ 5mm chez 58,7% des patients et entre 5 et 10 mm chez 22,5% des cas. Un staining cornéen était retrouvé chez 71,2% des patients. 73,3% des patients asymptomatiques présentaient un BUT altéré.

Discussion

Le syndrome sec reste sous diagnostiqué, beaucoup de patients restent asymptomatique. La prévalence est élevée dans notre étude vue l’âge élevé de nos patients ainsi que la prédominance féminine. Cette prévalence rejoint celle de l’étude PHACO et de Preeya K. Gupta et al. Il est connu que la chirurgie de cataracte aggrave un syndrome sec préexistant et donc augmente l’insatisfaction des patients.

Conclusion

Notre étude relève la fréquence du syndrome sec chez les candidats de chirurgie de cataracte. Cette prévalence élevée doit nous mener vers son dépistage systématique avant la chirurgie de cataracte, même chez les patients asymptomatiques, pour un résultat visuel post opératoire optimal.