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155 - Facteurs prédictifs en OCT SD de réponse aux anti-VEGF au cours de l’œdème maculaire diabétique

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Orateurs :
Dr Mounia AIT AL JAZZAR
Auteurs :
Dr Mounia AIT AL JAZZAR
Dr Mariam CHEKHCHAR
Dr Solayman AJDAKAR
Dr Sarah BELGHMAIDI
ibtissam hajji
Dr Abdeljalil MOUTAOUAKIL
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Résumé

Introduction

L'œdème maculaire diabétique (OMD) est une cause majeure de la baisse de la vision chez les patients diabétiques. Sa prévalence chez ceux qui ont la maladie depuis 20 ans ou plus est près de 30%. Chez les patients atteints de rétinopathie diabétique proliférative, la prévalence de l’OMD est aussi élevée (71%). De ce fait, nous avons cherché à déterminer si la réduction de l’épaisseur maculaire centrale (EMC) sur la tomographie en cohérence optique (OCT) maculaire après une seule injection d'anti-VEGF pourrait être utilisée comme marqueur de prédiction non invasif et peu coûteux de la réponse au traitement.

Patients et Methodes

C’est une étude rétrospective menée en 2016 au sein du CHU Mohammed VI de Marrakech. Nous avons colligé 60 yeux de 30 patients présentant un œdème maculaire diabétique traité par des injections intravitréennes de bevacizumab. Nous avons exclu les patients ayant reçu des injections intra-vitréennes dans les 6 mois précédant le début de l’étude. Le suivi post opératoire était de 1 an minimum. Deux mesures ont été utilisées pour analyser l’évolution de l’EMC sur l’OCT SD. La différence entre l’EMC pré et post injection et le pourcentage de variation de l’EMC. Les répondeurs avaient une réduction d’au moins 15% de l’EMC après la première injection. Une analyse statistique a été effectuée, Une valeur p inférieur à 0,05 a été considéré comme statistiquement significative.

Résultats

60 yeux de 30 patients ont été inclus dans l'étude. 14 étaient des femmes et 16 étaient des hommes. L’âge moyen était de 60 ans. 18 patients étaient phaques aux 2 yeux, 8 patients ant été opérés de cataracte aux 2 yeux. L’AV avant l’injection était de 0,66 ± 0,38 logMAR. L’EMC initiale était de 477 µm en moyenne, 21 Patients étaient naïfs de traitement par le bevacizumab.Un mois après la première injection, on a constaté une amélioration de l'acuité visuelle de 0,66 ± 0,38 logMAR à 0,57 ± 0,36 logMAR (p = 0,030). l'EMC a diminué de plus de 15% à un mois chez 73% des patients et de 25% à 3mois dans 80% des cas, L’acuité visuelle a continué à s’améliorer pour atteindre respectivement 0,45 ± 0,40 logMAR et 0,40 ± 0,32  logMAR à 3 mois (p = 0,009) et 12 mois. Cette amélioration de l’AV semble être en corrélation avec la réduction significative de l’EMC constatée durant les différents contrôles en OCT SD. En effet l’EMC est passée de 477 ± 185 μm au début à 398 ± 150 μm à 1 mois (p = 0,011), 355 ± 145 μm à 3 mois (p <0,001) et 328± 132 μm à 12 mois. Aucune complication grave relative à l’injection  n’a été notée.

Discussion

Le traitement intravitréen par anti-VEGF est l’approche thérapeutique la plus couramment utilisée dans la prise en charge de l’OMD en raison de son efficacité validée par les données des essais cliniques. Dans cette étude, nous avons classé les patients comme répondeurs ou non-répondeurs au bevacizumab après la première injection. Cette approche d'identification des répondeurs présente des avantages. Primo, cela réduirait le délai que le clinicien prenait avant pour  la décision de poursuivre le même traitement ou de passer à des traitements alternatifs, tels qu'un autre anti-VEGF ou un corticoïde. Secundo, cette méthode ne nécessite aucune intervention ou imagerie supplémentaire allant au-delà de la pratique courante actuelle.

Conclusion

Notre étude suggère que la réduction de l’EMC peut aider à identifier les répondeurs aux anti-VEGF un mois après la première injection en se basant sur une réduction  de 15% comme valeur seuil.Toutefois des données prospectives sont nécessaires pour vérifier nos résultats.