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163 - Endophtalmies aigues après injection intravitréenne : une étude nationale française

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Orateurs :
Dr Florian BAUDIN
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Résumé

Introduction

Estimer l’incidence et analyser les facteurs associés à la survenue d’une endophtalmie aigues après une injection intra-vitréenne, en France, entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2015.

Patients et Methodes

Le système national d’information inter-régime de l’assurance maladie (SNIIRAM) a été utilisé pour estimer le taux d’incidence d’endophtalmies aigues après une injection intravitréenne au niveau national et ses facteurs de risques. La survenue d’une endophtalmie aigue était recherchée dans les 42 jours suivant l’injection. Son association avec l’âge, le sexe, le diabète, le produit injecté et l’antibioprophylaxie topique a été analysés par régression de Poisson multivariée.

Résultats

Au total, 1 811 977 injections intra-vitréennes réalisées chez 254 927 patients ont été analysées. Une endophtalmie aigue est survenue dans 444 cas (taux d’incidence = 0,0245%). L’analyse multivariée retrouvait un risque d’endophtalmie diminué chez les hommes (ratio de taux d’incidence (IRR)=0,78 ; IC95%=0,63-0,96 ; p=0,02), augmenté pour les corticostéroïdes par rapport aux anti-angiogéniques (IRR=3,21 ; IC95%=2,33-4,44 ; p<0,001) et augmenté pour les seringues non pré-remplies d’anti-angiogéniques par rapport aux seringues pré-remplies, indépendamment de l’agent injecté (ranibizumab non pré-rempli IRR=1,63 ; IC95%=1,15-2,30 ; aflibercept IRR=1.82 ; IC95%=1,25-2,66 ; p<0.001).

Discussion

L’utilisation du SNIIRAM a permis de confirmer la faible incidence des endophtalmies aigues après injection intra-vitréenne.

Conclusion

Cette étude suggère un risque augmenté des corticostéroïdes comparativement aux anti-angiogéniques. Un risque significativement diminué a été observé avec le conditionnement pré-rempli des anti-angiogéniques.