Name
163 - Evaluation des coûts en vraie vie des différents traitements intravitréens dans la gestion de l’œdème maculaire diabétique

Merci de vous identifier pour accéder à ce contenu.

Je me connecte  


Orateurs :
Dr Alexandre THOMANN
Auteurs :
Dr Alexandre THOMANN
Tags :
Résumé

Introduction

L’œdème maculaire diabétique est la principale cause de baisse d’acuité visuelle voire de cécité chez les patients atteints de rétinopathie diabétique, dont la prévalence est en nette augmentation. Les études randomisées ont permis l’évaluation de l’efficacité des injections intravitréennes avec des résultats similaires à deux ans. L’objectif de cette étude de vraie vie est d’évaluer les coûts directs des IVT chez les patients naïfs atteints d'OMD, sur une durée de deux ans, par latéralité pour chacune des molécules ayant l’AMM : ranibizumab, aflibercept, dexaméthasone. Par ailleurs, nous avons relevé les modalités thérapeutiques, les effets indésirables, les transports, le gain en acuité visuelle et comparé nos données avec les études randomisées et de vraie vie.

Patients et Methodes

Dans cette étude rétrospective, 54 patients, soit 86 yeux, ont été recrutés rétrospectivement de manière consécutive lors des séances d’IVT dans un CHRU du Nord de la France sur 6 mois entre février et août 2018. Les dossiers sont consultés et les données cliniques sont recueillies sur les deux premières années de traitement à partir de la décision d’injecter. Les coûts sont calculés d’un point de vue du payeur donc de la sécurité sociale.

Résultats

Les coûts directs médians pour un traitement unilatéral sont de 9.938€ pour le ranibizumab, 10.007€ pour l’aflibercept et 8.750€ pour la dexaméthasone. Pour un traitement bilatéral, les coûts sont respectivement de 17.459€, 19.175€ et 12.312€.

Discussion

La dépense principale est le coût de la molécule variant entre 61% et 71% des dépenses et augmente en cas de traitement bilatéral. Les dépenses liées au effets indésirables sont marginales pour les antiVEGF (<2%) et significatives pour la dexaméthasone (9-12%).

Nos résultats d’efficacité sont légèrement inférieurs pour les anti-VEGF par rapport aux études randomisées en raison d’un nombre d’injections inférieur, et également inférieurs pour les résultats en vraie vie pour le ranibizumab. Pour la dexaméthasone, l’efficacité est similaire entre nos études, les essais randomisés et les études de vraie vie. Le profil de tolérance de la dexaméthasone est similaire aux études avec en premier lieu un risque de cataracte puis d’hyperpression oculaire contrôlée sous traitement topique. Le coût des transports est supérieur aux coût des consultations.

Conclusion

En vraie vie, le coût direct de la dexaméthasone semble moins élevé que celui des anti-VEGF, et le traitement bilatéral, quand il est nécessaire permet d’optimiser les dépenses de santé

Cette étude apporte des informations supplémentaires au clinicien dans son choix thérapeutique. L’arrivée sur le marché de nouvelles molécules associée aux contraintes économiques fortes modifiera encore le paysage thérapeutique tout en visant un rapport coût/efficacité élevé.