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230 - Apport de l'imagerie ultra grand champ dans le dépistage des pathologies rhegmatogènes de la rétine

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Orateurs :
Dr Valerie MANE-TAUTY
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Résumé

Introduction

Analyser la sensibilité et la spécificité de l’imagerie ultra grand champ (UGC) pour détecter les pathologies rhegmatogènes de la rétine

Patients et Methodes

Etude rétrospective menée à l'Hôpital Lariboisière de Décembre 2015 à Mai 2016.

Les patients consécutifs présentant des symptômes évocateurs de lésion rhegmatogène et pour lesquels une imagerie UGC du fond d'œil de bonne qualité était disponible ont été inclus. Les patients présentant une opacité importante des milieux ont été exclus. L’imagerie UGC était réalisée sur l'Optos California (Optos plc, Dunfermline, Scotland,United Kingdom) et comprenait 5 clichés (central, supérieur nasal, inférieur et temporal). Les images étaient ensuite analysées en aveugle par 2 observateurs à la recherche d’un décollement de rétine (DR) ou de déhiscences périphériques. En cas de discordance entre les 2 examinateurs, une lecture commune était réalisée. Ces résultats étaient ensuite comparés aux résultats de l’examen du fond d’œil réalisé avec un verre contact, considéré comme l’examen de référence.

Résultats

Trente et un yeux de 27 patients ont été inclus dans cette étude. La sensibilité de l’imagerie UGC pour détecter les DR était de 97% (26/27 yeux présentant un DR) et la spécificité de 100%. Un DR supérieur chez un patient présentant une hémorragie intravitréenne minime n’a pas été identifié. Concernant les déchirures périphériques, la sensibilité de l’imagerie UGC était de 87% (54/62 déchirures identifiées correctement) et la spécificité de 93%. Les déchirures mal identifiées étaient principalement localisées en supérieur ou en inférieur  ou à cause d’une opacité des milieux localisée. Les 2 examinateurs ont rapporté une courbe d’apprentissage au cours des examens

Discussion

Après une période d’apprentissage, l'imagerie UGC est sensible pour détecter la présence d'un décollement de rétine mais la visualisation des déhiscences dans les quadrants supérieurs et inférieurs reste délicate compte tenu des paupières. Elle pourrait permettre de réaliser un dépistage de première intention des pathologies rhegmatogènes du fond d'œil en cas de signes fonctionnels évocateurs dans le cas où une consultation spécialisée n'est pas possible à court terme.

Conclusion

L'imagerie ugc permet de détecter la présence d'un décollement de rétine avec une sensibilité et une spécificité satisfaisante pour être proposée comme examen de dépistage devant une symptomatologie évocatrice et de milieux clairs