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266 - Résultats de l'étude OmegaROP. Evaluation des concentrations érythrocyraires en acides gras chez les nouveau-nés prématurés atteint de rétinopathie des prématurés

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Orateurs :
Dr Charlotte PALLOT
Auteurs :
Dr Charlotte PALLOT
Julie Mazzocco
Dr Cyril MEILLON
Denis Semama
Corinne Chantegret
Ninon Ternoy
Delphine Martin
Stephanne Gregoire
Dr Catherine CREUZOT GARCHER
Dr Alain BRON
Lionel Bretillon
Niyazi Acar
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Résumé

Introduction

Les études chez l’animal ont prouvés l’intérêt des acides gras poly-insaturés oméga-3 (AGPI n-3) dans la diminution de la sévérité de la rétinopathie des prématurés (ROP). L’objectif de cette étude était d’évaluer les concentrations érythrocytaires en acides gras, dans les 48 premières heures de vie, chez les nouveau-nés prématurés et de le corréler à la survenue et la sévérité de la ROP.

Patients et Methodes

Les nouveau-nés prématurés de moins de 29 semaines d’aménorrhée ont été inclus de manière prospective, de juillet 2015 à janvier 2018, au centre hospitalier universitaire de Dijon. Lors d’une prise de sang réalisée en routine dans les 48 premières heures de vie, un échantillon sanguin a été utilisé pour l’étude. La concentration en acides gras dans les érythrocytes a été déterminée par chromatographie en phase gazeuse. Le dépistage de la rétinopathie des prématurés a été réalisé avec une caméra grand champs et les nouveau-nés ont été classés en deux groupes : ROP et no-ROP.

Résultats

Parmi les 52 nouveau-nés prématurés inclus, 27 (51.9%) ont développé une ROP. Le taux d’AGPI n-3 était de 5.16% du taux total d’acides gras dans les deux groupes (p = 0.9513). Il n’y avait pas de différence significative sur les taux de chaque AGPI dans les deux groupes. Une analyse à composante principale a révélé que le rapport AGPI n-6 / AGPI n-3 était statistiquement plus élevé chez les nouveau-nés d’âge gestationnel plus élevé dans le groupe ROP, et particulièrement le rapport acide arachidonique (AA) / acide docosahexaénoïque (DHA) (rSpearman = 0.595, p = 0.0010).

Discussion

Les études visant à relier le métabolisme des AGPI n-3 à la survenue/sévérité de la ROP sont souvent discordantes, sans doute parce que le métabolisme lipidique des enfants est influencé par l’alimentation qu’ils reçoivent. Les résultats de cette études reflètent le statut lipidique des nouveau-nés à la naissance sans influence de leur alimentation post natale.

Conclusion

Les nouveau-nés qui vont développer une ROP semblent avoir un rapport AA / DHA plus élevé dans les érythrocytes que les nouveau-nés qui n’en développeront pas. Un ratio AA / DHA circulant est connu pour influencer le statut inflammatoire de l’organisme, ce qui est concordant avec le tableau clinique de la ROP. Une étude de plus grande envergure évaluant le rapport AA / DHA est nécessaire pour valider ce marqueur en tant que facteur de risque potentiel de ROP.