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301 - Les occlusions veineuses rétiniennes: étude clinique, pronostic et thérapeutique à propos de 60 cas

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Orateurs :
Dr Ahmed MAHJOUB
Auteurs :
Dr Ahmed MAHJOUB
Jaafer Aouni
Dr Hajer ZOUARA
Dr Ilhem SELLEM
Mr Mohamed GHACHEM
Dr Ines CHERNI
Mr Rami BEN DHIA
Dr Fathi KRIFA
Dr Hachmi MAHJOUB
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Résumé

Introduction

Les occlusions veineuses rétiniennes (OVR) constituent la deuxième cause de vasculopathie rétinienne après la rétinopathie diabétique.  La multiplicité des étiologies affirme l’origine multifactorielle : l'hypertension artérielle et l’artériosclérose sont les principales étiologies. Le pronostic est variable de la restitution ad integrum de la fonction visuelle à la perte du globe oculaire. Notre but était d’étudier les particularités épidémiologiques, cliniques et étiologiques des OVR ainsi d’analyser les facteurs pronostiques et les résultats des différentes modalités thérapeutiques.

Patients et Methodes

Il s'agit d'une étude descriptive transversale portant sur 60 patients (60 yeux). Nous avons inclus tous les patients présentant une OVR en phase aigue ou en phase chronique. Nous avons exclus les patients perdus de vue et les sujets diabétiques avec œdème maculaire ou des zones d’ischémie secondaires au diabète.

Résultats

L’âge moyen était de 63,1 ans, avec des extrêmes de 28 et 82 ans. La répartition selon le sexe était 60% d’hommes et 40% de femmes. Le groupe OVCR représentait 58,33% des cas. L’HTA touchait 73,3% de nos patients. Le délai moyen de consultation était de 38,29 ± 26,54 jours. L’AV initiale était entre 1 et 5/10ème dans 75,5% des cas. La forme œdémateuse était la plus fréquente dans 55% des cas. L’artériosclérose était l’étiologie retenue dans 83,3 % des cas. 16,6% des patients étaient sans facteurs de risque on a diagnostiqué 1 cas de SAPL, et 5 cas de maladie de Behçet.  L’OCT-A a permis une analyse claire du LCS et LCP, de l’OM et de l’arcade anastomotique périfovéolaire. Les complications les plus fréquentes étaient l’OM dans 66,6% des cas et la conversion ischémique dans 15,1%. 55% ont bénéficié d’une photocoagulation ; 68,3% d’injections intravitréennes (IIV) de bevacizumab et 23,3% d’IIV de triamcinolone. L’AV finale était inférieure à 1/10ème chez 13,3% des patients et supérieure à 5/10ème chez 26,6%. Les facteurs pronostiques démontrés étaient le diabète associé ou non à une rétinopathie diabétique, la rubéose irienne, l’AV initiale et l’épaisseur centrofovéolaire initiale.

Discussion

L’hypertension artérielle et l’artériosclérose  sont les principales étiologies des OVR et font de cette affection l’apanage des sujets âgés de plus de 50 ans. Cependant, les OVR peuvent toucher les sujets plus jeunes où une enquête étiologique plus exhaustive serait indiquée. Cette affection reste grave, pouvant compromettre le pronostic visuel, par l’atteinte maculaire et les complications néovasculaires. La prise en charge repose essentiellement sur l’équilibration des facteurs de risque et le traitement des complications. Les facteurs pronostiques sont multiples notamment l'acuité visuelle initiale, les données de l'OCT et la survenue des complications néovasculaires.

Conclusion

La multiplicité des étiologies des OVR confirme son origine multifactorielle des OVR. Les IIV et la photocoagulation au laser argon sont au centre de la prise en charge des OVR. Le pronostic visuel dépend des facteurs liés au patient et à l’OVR.