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309 - Etude prospective comparant l'examen du fond d'oeil et la rétinographie ultra-grand champ CLARUS 500 pour la détection des déchirures rétiniennes dans les décollements de rétine rhegmatogènes

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Orateurs :
Dr Sandra ELBANY
Auteurs :
Dr Sandra ELBANY
Hélène Janin-Manificat
Jacques Fleury
Dr Cédric ROCHEPEAU
Bruce Charleux
Dr Carole BURILLON
Tags :
Résumé

Introduction

La réussite du traitement chirurgical du décollement de rétine nécessite une bonne détection pré-opératoire des déchirures rétiniennes.

Nous présentons une étude évaluant la sensibilité de détection pré-opératoire des déchirures rétiniennes de la rétinographie ultra-grand champ, en comparaison avec l’examen du fond d’œil dans les décollements de rétine rhegmatogènes.

Patients et Methodes

Il s’agissait d’une étude de cohorte prospective se déroulant du 13/06/2018 au 31/08/2018 au centre hospitalier universitaire Édouard Herriot à Lyon, et incluant tous les patients traités pour un décollement de rétine rhegmatogène.

Notre critère principal de jugement était le nombre de déchirures visualisées en rétinographie ultra-grand champ CLARUS 500 4 quadrants par rapport à l’examen pré-opératoire du fond d’œil. Nos critères secondaires étaient le nombre de déchirures visualisées en rétinographie ultra-grand champ OPTOS, et le nombre de déchirures visualisées en per-opératoire. Nous avons également évalué la capacité de détection des déchirures selon leur localisation, l’étendue du décollement de rétine, le stade de prolifération vitréorétinienne, la présence de cataracte ou capsulose, la dilatation pupillaire.

Résultats

Nous avons inclus 57 patients, âgés en moyenne de 59,47 ans (24-90 ans), dont 39 hommes et 18 femmes. Le décollement de rétine s’étendait en moyenne sur 5,58 quadrants horaires. La dilatation pupillaire moyenne était de 7,18 mm. 24 patients étaient pseudophakes, dont 2 présentaient une capsulose, et 5 patients avaient une cataracte avancée. La longueur axiale moyenne était de 24,6 mm. Nous retrouvions en moyenne 1,63 déchirures à l’examen du fond d’œil, et 0,91 déchirures à la rétinographie ultra-grand champ CLARUS, avec une différence significative entre les 2 examens. Dans 26 cas, l’examen en rétinographie ultra-grand champ CLARUS ne retrouvait pas la totalité des déchirures vues au fond d’œil. Dans 31 cas sur 57 (54%), l’examen du fond d’œil était concordant avec l’examen en rétinographie ultra-grand champ CLARUS : les déchirures vues au fond d’œil étaient retrouvées en rétinographie ultra-grand champ CLARUS chez 20 patients. Il n’y a eu aucun cas de déchirure détectée en rétinographie ultra-grand champ et non vue au fond d’œil. L’examen en rétinographie ultra-grand champ CLARUS était concordant avec l’examen per-opératoire dans 27% des cas, en sachant que l’examen du fond d’œil n’était concordant avec l’examen per-opératoire que dans 58% des cas. L’examen en rétinographie ultra-grand champ CLARUS était concordant avec l’examen en rétinographie ultra-grand champ OPTOS dans 65% des cas, en sachant que ce dernier n’était concordant avec l’examen du fond d’oeil que dans 42% des cas.

Discussion

Bien que la rétinographie ultra-grand champ apporte une excellente résolution d’image et une largeur de champ nettement supérieure aux rétinographes utilisés jusque-là, le fond d’œil reste l’examen de référence pour détecter les déchirures dans les décollements de rétine rhegmatogènes. Les avantages de cet examen sont la possibilité de relecture des images voire télémédecine, l’archivage dans le dossier informatique du patient, et l’enseignement.

Conclusion

La rétinographie ultra-grand champ n’est pas aussi sensible que l’examen du fond d’œil contact pour la détection des déchirures lors de décollements de rétine rhegmatogènes, et ne peut donc pas se substituer à cet examen.