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314 - Les urgences orbitaires de l’enfant : Aspects cliniques, étiologiques et thérapeutiques à propos de 95 cas

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Orateurs :
Nabil Albab
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Résumé

Introduction

Les urgences  orbitaires pédiatriques représentent une entité non rare et très particulière par ces causes et son terrain. Les étiologies peuvent être réparties en  causes infectieuses de loin les plus fréquentes et en urgences tumorales. Les urgences malignes orbitaires pédiatriques sont dominées par le rhabdomyosarcome. Le but de ce travail est d’analyser les caractéristiques cliniques, radiologiques et étiologiques des urgences orbitaires de l’enfant tout en discutant les différents pièges diagnostiques.

Patients et Methodes

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 95 enfants vue aux urgences ophtalmologiques du CHU Mohamed VI de Marrakech entre 2014 et 2017. Un examen ophtalmologique détaillé avec une exploration radiologique ont été réalisés dans tous les cas.

Résultats

L’âge de nos patients variait de 3mois à 14 ans avec une moyenne de 3 ans et une prédominance masculine  (67,5%). La symptomatologie était dominée  par  l’exophtalmie retrouvée dans 70 % des cas, des signes inflammatoires périoculaire dans 55% des cas et la paralysie oculomotrice dans 40% des cas. l’examen au FO a révélé:19 cas d’œdème papillaire de stase, 3 cas d’atrophie papillaire et 5 cas de processus tumoraux intra-vitréens, 3 cas d’hémorragie intravitrennes, 5cas d’hémorragies intra rétinienne. Nous avons recensés 62 cas de cellulites orbitaires ,11 cas de rhabdomyosarcomes, 6 cas d’hémopathies maligne, 3 cas de gliome du nerf optique, 3 cas de rétinoblastomes à extension intra-orbitaire, 3cas de lymphangiome orbitaire, 6 cas d’orbitopathies inflammatoires non spécifiques  et un enfant présentait un sarcome d’Ewing orbitaire. Le traitement des cellulites était  strictement médical dans 95% des cas et associé à un drainage chirurgical dans 5 cas d’abcès orbitaires, le traitement des rhabdomyosarcomes  était oncologique reposant  sur la chimiothérapie, le traitement des rétinoblastomes a consisté en la chirurgie suivie d’une chimiothérapie. Le traitement du gliome du nerf optique a consisté en une surveillance clinique et radiologique dans deux cas et une exérèse chirurgicale dans un cas. Les 2 d’orbitopathies inflammatoires non spécifiques ont été mis sous  corticothérapie . L’enfant qui a présenté le sarcome d’Ewing a bénéficié d’une chimiothérapie néo-adjuvante suivie d’une chirurgie de réduction et d’une radiothérapie. L’évolution à 24 mois était bonne dans 95% des cas avec deux cas de récidives tumorale : un cas de rétinoblastome et du sarcome d’Ewing orbitaire.

Discussion

Les urgences tumorales orbitaires pédiatriques représentent une pathologie non rare en comparaison avec les urgences orbitaires infectieuses. L’urgence immédiate est représentée par les tumeurs primitives orbitaires malignes dominées par le rhabdomyosarcome. Le pronostique vital de l’enfant se trouve ainsi engagé, et une prise en charge rapide est de mise. Les lésions vasculaires de l’orbite présentent l’urgence orbitaire pédiatrique différée pouvant compromettre la fonction du globe oculaire par compression progressive. Il met en jeu le pronostic fonctionnel par compression progressive du nerf optique. Le diagnostic des tumeurs orbitaires pédiatriques repose sur une bonne orientation clinique, un bilan d’imagerie et un bilan d’extension loco-régionale.

Conclusion

Les urgences orbitaires pédiatriques regroupent un amalgame de pathologies très diverses. Le diagnostic repose sur une bonne orientation clinique, un interrogatoire et un examen clinique soigneux. Le bilan d’imagerie permet la localisation exacte de la lésion ainsi qu’un bilan d’extension loco-régionale. La prise en charge doit être globale, impliquant une coopération entre pédiatres, radiologues, oto-rhino-laryngologistes et ophtalmologistes.