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318 - Activité et épidémiologie d’une unité d’urgence ophtalmologique au centre hospitalo-universitaire Edouard Herriot de Lyon

Les services d’urgences connaissent depuis plusieurs années une augmentation exponentielle de leur fréquentation, et les services d’ophtalmologie ne dérogent pas à la règle. A contrario, ces mêmes services connaissent actuellement une baisse de moyens matériels et humains pour répondre à cette demande. Face à ce constat, nous avons mené dans notre centre hospitalo-universitaire une étude clinique pour étudier les caractéristiques épidémiologiques et l’activité de notre unité d’urgence dédiée à l’ophtalmologie.

Une étude épidémiologique transversale et prospective, incluant l’ensemble des patients vus aux urgences ophtalmologiques de l’hôpital Edouard Herriot de Lyon du 1ier octobre au 31 octobre 2017 a été mené. Les caractéristiques démographiques, les délais d’attente, les signes fonctionnels, les pathologies, la prise en charge proposée ainsi que la réalité de l’urgence ont été étudiés.

1500 patients ont été inclus. L’âge moyen des patients était de 47 ans. 25% des patients étaient vus soit la nuit, soit le week-end. Les principaux motifs de consultations étaient la rougeur oculaire (25%), les douleurs (24%), et la baisse d’acuité visuelle (23%). Les traumatismes oculaires représentaient 30% des motifs de consultations, 45% des patients ne nécessitaient pas de prise en charge spécialisée en urgence et 7% des patients ont nécessité une hospitalisation.

Les urgences ophtalmologiques sont fréquentes mais plus de la moitié sont considérés comme non justifiées par les ophtalmologistes. La prévention des traumatismes pourrait permettre de diminuer la fréquence et la sévérité de ces urgences. De plus, une meilleure connaissance de l’ophtalmologie par les médecins généralistes pourrait diminuer la fréquence des fausses urgences.

Notre étude souligne l’intérêt d’une unité d’urgence dédiée à l’ophtalmologie au sein d’un centre hospitalo-universitaire. Néanmoins, la différence du degré d’urgence et de gravité entre les patients posent la question d’une réorganisation de l’offre de soin afin d’optimiser la prise en charge des réelles urgences ophtalmologiques.