Le décollement de rétine est une affection relativement fréquente en Afrique. Sa forte morbidité aboutie très souvent à une perte de la fonction visuelle. Certains facteurs comme le siège du décollement, les retards de prise en charge et la prolifération vitréo-rétinienne constituent les principales causes d’échec. Le but de ce travail est d’évaluer les aspects cliniques et épidémiologiques des décollements inferieurs, mais surtout de poser la problématique de leur traitement.
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331 - Décollement de rétine inferieur : aspects cliniques et thérapeutiques à la Clinique Colaser de Dakar a propos de 45 cas
Introduction
Patients et Methodes
Notre étude rétrospective porte sur 55 dossiers de patients opérés ces 05 dernières années (2011 – 2017) à la clinique Colaser de Dakar. Les décollements chez le diabétique ; post traumatiques ; post infectieux sont exclus de l’étude. Quarante cinq (45) dossiers ont été retenus. Différents paramètres ont été étudiés dont: la PVR, l’âge du patient, le délai opératoire, la présence du cristallin, la Prolifération vitréo- rétinienne, le type de chirurgie et les risques de récidive ou d’échec à 04 mois. Nos patients opérés par 02 chirurgiens ont bénéficié d’une chirurgie externe par indentation sclérale – cryopexie et ou d’une vitrectomie 20 gauges. Le tamponnement utilisé était de l’huile de silicone.
Résultats
Notre série comporte 45 patients repartis entre 24 Hommes et 21 femmes âgés de 35 à 68 ans (moyenne de 47 ans) dont 27 pseudophaques (60 %) et 18 phaques (40 %). Le délai de consultation est d’une semaine à 6 mois. Les déhiscences sont localisées dans 40 % entre 4h et 6h et dans 60% entre 5h et 7h. 18 patients (27%) ont bénéficié ont bénéficié d’une chirurgie externe seule avec 05 récidives ; 12 patients (25 %) d’une vitrectomie avec 03 récidives ; 15 patients (13%°) d’une chirurgie combinée vitrectomie plus indentation avec 02 récidives. Pour la PVR sur 45 patients, 9 patients (20%) étaient classés stade A ; 13 patients (29%) stade B ; 20 patients (44.5%) stade C1 ; 03 (6.5%) patients stade C2. Le taux de réapplication était de 78% (35cas) après une seule intervention et 92% (41 cas) après reprises.
Discussion
Le décollement de la rétine inférieure reste difficile à réappliquer lorsqu’il associe une PVR à une localisation inferieure de la déhiscence. La reprise chirurgicale est souvent mal vécue par le patient qui l’assimile à un échec. Il doit en être informé pour une meilleure adhésion. En Afrique le retard constaté dans la prise en charge doit faire privilégier la voie endoculaire. L’association vitrectomie - indentation qui permet une plus grande maitrise de la chirurgie reste la technique de référence en cas de PVR
Conclusion
La localisation inférieure du décollement de la rétine est un facteur d’échec et de récidive. Son pronostic est mauvais en Afrique lié au retard diagnostic et thérapeutique laissant libre cour à la prolifération vitréo-rétinienne. Elle nécessite un traitement approprié tenant compte de l’état du cristallin et du vitré. L’association vitrectomie et indentation en constitue le traitement de choix.