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333 - Antibioprophylaxie et injections intravitréennes : impact sur l’incidence des endophtalmies aiguës

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Orateurs :
Dr Florian BAUDIN
Auteurs :
Dr Florian BAUDIN
Eric Benzenine
Anne-Sophie Mariet
Dr Alain BRON
Dr Vincent DAIEN
Dr Jean Francois KOROBELNIK
Catherine Quantin
Dr Catherine CREUZOT GARCHER
Tags :
Résumé

Introduction

Étudier le rôle de l’antibioprophylaxie sur la réduction du risque d’endophtalmies aiguës après injections intravitréennes, en France, entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2015.

Patients et Methodes

Le système national d’information inter-régime de l’assurance maladie (SNIIRAM) a été utilisé pour estimer le taux d’incidence d’endophtalmies aiguës après une injection intravitréenne (IVT) au niveau national et ses facteurs de risques. La survenue d’une endophtalmie aiguë était recherchée dans les 42 jours suivant l’injection. Son association avec l’âge, le sexe, le diabète, le produit injecté et l’antibioprophylaxie topique a été analysée par régression de Poisson multivariée.

Résultats

Au total, 1 811 977 injections intra-vitréennes réalisées chez 254 927 patients ont été analysées. La proportion d’IVT d’anti-VEGF avec antibioprophylaxie a chuté de 2013 à 2015 (82,7% à 59,1%), ainsi que pour les corticoïdes (84,8% à 64,2%). Une endophtalmie aiguë est survenue dans 444 cas (Incidence = 0,0245%). Le nombre d’endophtalmies survenues en l’absence d’antibioprophylaxie était de 114 pour les anti-VEGF et 14 pour les corticoïdes. Le délai de survenue de l’endophtalmie ne différait pas en fonction du statut de l’antibioprophylaxie. L’analyse univariée sur données répétées ne retrouvait pas de différence de risque en fonction de la réalisation d’une antibioprophylaxie, des classes thérapeutiques mais un risque d’endophtalmie augmenté pour les antibiotiques associés à des corticoïdes par rapport aux antibiotiques seuls pour tout type d’IVT (IRR=1,67 ; IC95%=1,08-2,57 ; p=0,02), Ce sur-risque des antibiotiques associés à des corticoïdes ne ressortait pas en multivarié.

Discussion

Ces résultats sont concordants avec la littérature. L’absence d’antibioprophylaxie permettrait de diminuer les coûts ainsi que les risques d’antibio-résistance.

Conclusion

Les taux d’endophtalmie après injections intravitréennes avec ou sans antibioprophylaxie ne sont pas différents. L’absence d’effet sera  à confirmer sur une période d’observation plus longue.