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339 - L’impact psychique de l’éviscération ou l’énucléation chez le sujet âgé ( à propos de 63 cas )

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Orateurs :
Dr Soumaya RAID
Auteurs :
Dr Soumaya RAID
Asmae Siati
Dr Mohamed Reda BENTOUHAMI
adil mchachi
laila benhmidoune
Abderrahim Chakib
rayad rachid
Dr Mohamed EL BELHADJI
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Résumé

Introduction

Les processus psychiques de deuil de la vision et d’adaptation de l’handicap nécessitent du temps et un investissement personnel important. Après l’annonce de l’handicap, la réadaptation fonctionnelle, quant à elle, doit dans la mesure du possible démarrer de façon précoce afin de limiter les conséquences de la perte visuelle au niveau de l’autonomie et du bien-être.

L’objectif de notre travail est d’évaluer l’impact psychique de l’éviscération ou l’énucléation  chez le sujet âgé

Patients et Methodes

Il s’agit d’une étude transversale à partir des registres de notre service entre janvier 2015 et décembre 2017.

 On a inclus dans notre étude les patients âgés de 65 ans et plus ayant été opéré par éviscération ou énucléation. Nous avons réalisés un entretien clinique  au cours duquel les éléments suivants ont été étudiés: les données socio-démographiques, Le Questionnaire d’estime de soi de Rosenberg et L’échelle Hospital Anxiety and Depression Scale (HAD)

Résultats

Sur les 98 patients qui ont subi une énucléation ou une éviscération 63 patients ont été inclus âgés de 65 ans et plus. La moyenne d’âge était de 74 ans.  43 patients soit (68%) ont un  niveau socio-économique bas et sans emploi, 20 patients soit (32 %) ont niveau socio-économique moyen, 8 patients étaient des fonctionnaires retraités , 12 patients avaient des professions libérales.

Les causes de l’énucléation ou l’éviscération étaient : infectieuse chez 46 patients (73%), traumatique chez 13 patients (20.5%) et tumorale chez 4 patients (6.5%).

L’évaluation de l’estime de soi par le questionnaire de Rosenberg a montré que 28 patients soit (45%) avaient une estime de soi très faible, 9 patients (14 %)  avaient une estime de soi faible ,7 patients (11 %) avaient une estime de soi moyenne et 19 patients  (30 %) avaient une estime de soi forte.

L’évaluation de l’anxiété et la dépression par l’échelle Hospital Anxiety and Depression Scale (HAD) a montré que 39 patients (62%) avaient un état anxieux

et 29 patients (46 %) avaient un état dépressif modéré, moyen ou sévère ; et une forte corrélation entre la faible estime de soi et la symptomatologie anxieuse ou dépressive en post-éviscération ou énucléation.

Discussion

Ces résultats soulignent encore une fois que les retombées psychosociales, de la perte d’un œil chez le sujet âgé, pourraient être accentuées par la fragilité mentale et physique de cette tranche d’âge.

Par son offre de présence et d’écoute comme par son travail, le psychiatre peut aider la personne à réellement intégrer les aspects relatifs à sa perte visuelle.

Conclusion

Faut-il susciter ou laisser émerger la demande d’accompagnement psychologique ? Bien que la question se pose de façon cruciale, il est difficile d’y apporter une réponse univoque.