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379 - Etude rétrospective de vraie-vie à propos de patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) humide : étude des récidives exsudatives chez 42 yeux naïfs suivis plus de 2 ans

L’objectif de l’étude était d’étudier les récidives exsudatives chez des patients ayant reçu un traitement par injections intra-vitréennes (IVT) d’anti-VEGF (ranibizumab, aflibercept) dans le cadre d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) de type humide. Les données étudiées étaient le nombre de récidives annuelles, la durée entre le temps de la récidive et la dernière IVT ainsi que la fluctuation dans le temps chez un même patient, et les modifications de prise en charge thérapeutique de ces récidives exsudatives concernant la réalisation d’un nouveau traitement d’induction de trois IVT, d’un changement de protocole de suivi, et d’un changement de molécule anti-VEGF.

Nous avons mené une étude rétrospective de « vraie-vie », monocentrique au CHU de Nantes, concernant 33 patients (42 yeux) qui ont été inclus entre mars 2012 et octobre 2018. Il s’agissait de patients naïfs d’IVT, chez lesquels un traitement par IVT d’anti-VEGF a été initié dans le cadre de la prise en charge d’une DMLA humide, avec une durée de suivi d’au moins deux années consécutives. Le critère de jugement principal était la fluctuation des délais de récidives pour un même patient

Sur les 33 patients inclus, 9 présentaient une atteinte bilatérale, soit un total de 42 yeux. 20 étaient des femmes (60,6%), l'âge médian à l’inclusion était de 79 ans pour une durée de suivi de 3.7 années. Le délai de récidive moyen était de 11.6S après la dernière IVT. La 1ère récidive survenait dans un délai de 9.8S après la dernière IVT. 12.3% des yeux présentaient des délais de récidives fixes avec fluctuations inférieures à 2S entre les différentes rechutes sur les deux années de suivi. 7.1% des yeux de présentait aucune récidive exsudative dans la suite du suivi. La 1ère récidive exsudative avait lieu en moyenne à 38.2S de suivi après le diagnostic de la pathologie soit 37.2S après la 1ère IVT. 14.3% des récidives ont conduites à la réalisation d’un nouveau traitement d’induction de 3 IVT d’anti-VEGF, 8.6% ont conduites à un changement de molécule anti-VEGF, et 7.1% à une modification du schéma de traitement.

Cette étude a pour but d’étudier les fluctuations de récidives exsudatives chez les patients traités par IVT d’anti-VEGF dans le cadre d’une DMLA humide, car depuis l’avènement des IVT d’anti-VEGF en 2007, peu de données existent concernant le suivi à long terme et les fluctuations des délai de récidive, à propos de patients qui bénéficieront d’un traitement durant plusieurs années.

Dans cette étude rétrospective, on retrouve que 87.7% des yeux traités par IVT d’anti-VEGF ne présentent pas un délai de récidive fixé dans le temps. Cela nous informe sur la vigilance que l’on doit conserver chez des patients suivis depuis plusieurs années, avec poursuite d’un suivi régulier, malgré le fait que les récidives survenait de façon plus précoce lors du 1er épisode, à 9.8S, que dans la suite du suivi, à 11.6S.