Les séquelles visuelles observées après toxoplasmose oculaire résultent le plus souvent de séquelles atrophiques secondaires à un foyer de choriorétinite à localisation maculaire. Le but de notre travail était d’étudier l’évolution des lésions de rétinochoroïdites toxoplasmiques sur photographies du fond d’œil.
Name
440 - Etude rétrospective de l’évolution de l’aire des lésions de toxoplasmose oculaire sur photographies du fond d’œil
Introduction
Patients et Methodes
Dans cette étude rétrospective monocentrique, nous avons inclus des cas de toxoplasmose oculaire survenus entre Mai 2004 et Février 2018, présentant une image de référence figurant une rétinochoroïdite active et une image finale figurant une rétinochoroïdite cicatricielle. L’aire de chaque lésion a été mesurée par deux évaluateurs masqués, au moyen d’un logiciel de traitement d’image. Nous avons étudié la corrélation entre aire des lésion active et aires des lésions cicatricielles, la reproductibilité inter-évaluateur, ainsi que l’évolution des lésions par calcul du rapport de l’aire des rétinochoroïdites cicatricielles sur l’aire des rétinochoroïdites actives.
Résultats
Sur 171 cas inclus, il existait une forte corrélation entre aire des rétinochoroïdites actives et aire des rétinochoroïdites cicatricielles (Coefficient de corrélation linéaire de Pearson 0.887 [0.851; 0.916]). La reproductibilité inter-évaluateur était élevée (Coefficient de corrélation intra-classe 0.921 [0.895; 0.963]). Le rapport évolutif (1.363+/-0.820) montrait une discrète augmentation de la taille des lésions entre rétinochoroïdite active et cicatricielle. L’aire moyenne des lésions de rétinochoroïdites actives et cicatricielles étaient respectivement de 1.32+/-1.59 et 1.79+/-2.36 aires papillaires.
Discussion
Notre étude montre une très discrète augmentation de l’aire des lésions de rétinochoroïdites toxoplasmiques, contrairement aux données de la littérature. Sept articles étudient l’évolution de l’aire des lésions de toxoplasmose oculaire, leur analyse permet de comprendre les différences de résultats observées dans notre étude.
Conclusion
Cette étude est la première à décrire une méthode reproductible décrivant l’évolution de l’aire des rétinochoroïdites toxoplasmique, et démontrant une corrélation élevée entre l’aire des lésions actives et cicatricielles. Elle rapporte une discrète augmentation de la taille des lésions.