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460 - Sensibilité et spécificité des rétinophotographies ultra-grand champ par rapport à l'angiographie à la fluorescéine ultra-grand champ pour la détection et la classification de la rétinopathie drépanocytaire en pratique réelle

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Orateurs :
Dr Roxane BUNOD
Auteurs :
Dr Roxane BUNOD
Alexandra Mouallem
Dr Alexandra MIERE
Dr Eric SOUIED
Tags :
Résumé

Introduction

Evaluer la précision diagnostique des rétinophotographies ultra-grand champs (RP-UC) par rapport à l'angiographie à la fluorescéine ultra-grand champ (AF-UC) pour la détection et classification de la rétinopathie drépanocytaire en pratique réelle et par des ophtalmologistes de divers degrés d'expertise en pathologies rétinienne.  

Patients et Methodes

Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective incluant les patients drépanocytaires adressés pour examen ophtalmologique dans le service d’ophtalmologie. Un examen ophtalmologique complet, comprenant RP-UC et AF-UC (OPTOS PLC, Dunfermlin, Ecosse, UK) a été réalisé chez tous les patients. Les images RP-UC et AF-UC ont été classées indépendamment selon la classification de Goldberg par des ophtalmologistes de différents niveaux d’expertise. Les mesures de concordances ont été déterminées par la méthode de Bland-Altman. La sensibilité et la spécificité de RP-UC ont été calculées séparément pour les ophtalmologistes apprentis et expérimentés.

Résultats

72 yeux de 36 patients drépanocytaires ont été inclus, dont 18 patients avec une drépanocytose SS, 13 patients avec une drépanocytose SC et 2 patients avec une S – bêta-thalassémie.  La sensibilité de RP-UC pour le diagnostic et la classification de la rétinopathie drépanocytaire était de 72, 52% pour l’évaluateur 1 et 63,80% pour l’évaluateur 2. La spécificité de RP-UC était de 70% pour le l’évaluateur  1 et 71, 43% pour l’évaluateur 2. Le biais entre le classement apprentis et expert était de 0,06 ± 0,14 sur les RP-UC et de 0,03 ± 0,09 sur les images AF-UC.   

Discussion

L’imagerie ultra-grand champ a été appliquée à de nombreuses pathologies affectant la périphérie rétinienne. Dans la rétinopathie diabétique par exemple, la sensibilité des rétinophotographies ultra-grand-champs a permis de limiter les indications de l’angiographie à la fluorescéine. Dans la rétinopathie drépanocytaire, la sensibilité des rétinophotographies est significativement inférieure à celle de l’angiographie à la fluorescéine quel que soit le niveau d’expertise de l’ophtalmologiste. Par ailleurs, il existe une bonne corrélation du classement entre les opérateurs de différents niveaux d’expertise dans notre série. 

Conclusion

Bien que RP-UC ait une sensibilité et une spécificité relativement bonnes pour la détection et la mise en scène de SCR, AF-UC demeure un examen essentiel pour le diagnostic et le suivi des patients drépanocytaires avec une sensibilité et une spécificité significativement plus élevées pour détecter les différents stades de la rétinopathie drépanocytaire.