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462 - Artérite de Takayasu et microanévrismes rétiniens : apport de l'imagerie ultra grand champ

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Orateurs :
Dr Barthélémy POIGNET
Auteurs :
Dr Barthélémy POIGNET
Dr Sophie BONNIN
Mathieu Vautier
David Saadoun
Bahram Bodaghi
Tags :
Résumé

Introduction

La maladie de Takayasu est une vascularite des gros vaisseaux dont l’incidence est estimée entre 0.4 et 1.5 cas par millions d’habitants en Europe.

Cette artérite granulomateuse est associée à de nombreuses manifestations ophtalmologiques, en particulier des anomalies microvasculaires rétiniennes.

L’objectif de cette étude est la description des anomalies rétiniennes à l’aide de l’imagerie ultra grand champ et l’évaluation du lien entre la sévérité de l’atteinte clinique générale et l’atteinte ophtalmologique.

Patients et Methodes

Il s’agit d’une cohorte rétrospective de patients atteints de la maladie de Takayasu et ayant bénéficié de façon systématique d'une imagerie ultra grand champ incluant une angiographie à la fluorescéine. Les données démographiques, les caractéristiques de la pathologie et ses complications ont été rapportées, ainsi que les données de l’examen ophtalmologique.

Résultats

19 yeux de 10 patientes souffrant de maladie de Takayasu ont été inclus. Tous les patients étaient de sexe féminin, avec un âge moyen de 47 ans (30 - 71) et une durée de la maladie de 12 ans en moyenne (2-24). 90% des patientes étaient traitées par un immunosuppresseur.

L’acuité visuelle était normale dans 75% des cas. 94% des patientes étaient asymptomatiques. Les images ultra grand champ ont montré la présence de microanévrismes en extrême périphérie rétinienne dans 47,3% des yeux examinés. L’angiographie ultra grand champ a permis de confirmer la présence de ces microanévrismes en extrême périphérie chez 68,4% des patientes.

Discussion

Les microanévrismes du pôle postérieur ont été décrits comme l’un des stades de la rétinopathie du Takayasu dont la physiopathologie est supposée ischémique. Les lésions décrites chez les patientes de l’étude peuvent passer inaperçues au fond d’oeil mais sont bien visibles en imagerie grand champ. Ces lésions pourraient être favorisées par un ralentissement circulatoire des troncs supra aortiques.

Conclusion

L’imagerie rétinienne ultra grand champ permet de décrire des anomalies très périphériques de la vascularisation rétinienne à un stade précoce et pourrait constituer un élément sémiologique et pronostic significatif dans l’évaluation des patients souffrant d’une vascularite de Takayasu.