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570 - Profil plasmatique en acides gras polyinsaturés et glaucome dans une population âgée (l'étude MONTRACHET)

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Orateurs :
Dr Alicia CHEMALY
Auteurs :
Dr Alicia CHEMALY
Alassane Seydou
Julie Blanc
Dr Pierre-Henry GABRIELLE
Niyazi Acar
Dr Alain BRON
Dr Catherine CREUZOT GARCHER
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Résumé

Introduction

Analyser le profil en acides gras polyinsaturés dans une population glaucomateuse française âgée.

Patients et Methodes

Dans à une étude de population, l’étude MONTRACHET (Maculopathy Optic Nerve nuTRition neurovAsCular and HEart disease) conduite à Dijon entre 2009 et 2013 chez des sujets âgés de plus de 75 ans, le profil en acide gras plasmatique polyinsaturés a été estimé chez des patients glaucomateux. Tous les participants ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet permettant de définir le statut glaucomateux. Le stade du glaucome était déterminé grâce à l’analyse de la déviation moyenne (MD) sur le champ visuel automatisé de Humphrey. L’analyse du profil en acides gras plasmatiques a été réalisée par chromatographie en phase gazeuse. Ont été exclus de l’étude les patients présentant un glaucome secondaire ou un glaucome par fermeture de l’angle ainsi que ceux dont l’analyse du profil en acides gras n’avait pu être réalisée.

Résultats

Parmi les 1153 sujets de l’étude MONTRACHET, 810 participants ont été inclus dans cette étude. Soixante-huit patients (8,40%) présentaient un glaucome (10 patients avec glaucome à pression normale et 58 glaucomes primitifs à angle ouvert). L’âge moyen des participants était de 82,10 ± 3,70 ans et 63,90% étaient des femmes. 32,5% de patients avaient un glaucome débutant, 25% un glaucome modéré et 42,5 un glaucome sévère. En analyse univariée, le taux plasmatique de l’acide eicosadienoïque (acide gras polyinsaturé C20: 2n-6) était significativement plus élevé dans le groupe des patients glaucomateux (0,30 ± 0,47 vs 0,23 ± 0,12, p = 0,003). Inversement, le taux d’acide eicosapentaenoïque (EPA, C20: 5 n-3) était significativement plus faible dans ce groupe (1,13 ± 0,34 vs 1,30 ± 0,64,  p = 0,032). En analyse multivariée, ces résultats n’étaient plus significatifs (p = 0,072 et p = 0,069, respectivement).  Le rapport n-6/n-3 était comparable dans les deux groupes (p = 0,775).

Discussion

Dans cette population française âgée, l’analyse du profil en acide gras plasmatique semble retrouver une concentration plus élevée de l’acide gras n-6 ainsi qu’une plus faible concentration de l’EPA chez les patients présentant un glaucome. Ces résultats nécessitent une analyse complémentaire du mécanisme enzymatique des acides gras poly-insaturés et de leurs rapports.

Conclusion

Cette étude renforce l’hypothèse d’un profil plasmatique lipidique pro-inflammatoire chez les patients glaucomateux âgés.