Déterminer la prévalence des anomalies de l’interface vitréomaculaire dans une population glaucomateuse française âgée.
Name
657 - Anomalies de l’interface vitréomaculaire et glaucome dans une population âgée (l’étude MONTRACHET)
Introduction
Patients et Methodes
Grâce à une étude de population, l’étude MONTRACHET (Maculopathy Optic Nerve nuTRition neurovAsCular and HEarT diseases) conduite à Dijon entre 2009 et 2013 chez des sujets âgés de plus de 75 ans, la prévalence des anomalies de l’interface vitréomaculaire a été estimée chez des patients glaucomateux. Le diagnostic de glaucome était établi grâce à la classification de l’International Society for Geographical and Epidemiological Ophthalmology (ISGEO). Chaque participant a bénéficié d’un OCT-spectral domain (SD) maculaire permettant de classer les anomalies de l’interface vitréomaculaire selon la classification du groupe d’étude de l’International Vitreomacular Group (IVTS). Les principaux types d’anomalies de l’interface vitréomaculaire étudiés et inclus dans notre analyse étaient les adhérences vitréomaculaires, les membranes épirétiniennes et les kystes maculaires.
Résultats
Un total de 1130 sujets (2225 yeux) a été inclus dans l’étude. L’âge moyen des participants était de 82,3 ± 3,8 ans et 62,7% étaient des femmes. Concernant la fréquence de toutes les anomalies de l’interface vitréomaculaire, il n’existait pas de différence statistiquement significative entre les patients glaucomateux et les participants sains (51,8% vs 53,9%, respectivement, P = 0,387). En analyse univariée, les adhérences vitréomaculaires étaient plus fréquentes chez les participants sains (18,39% vs 10,78%, P = 0,014). Les membranes épirétiniennes étaient plus fréquentes chez les patients glaucomateux (47,06% vs 38,13%, P = 0,024). La prévalence des kystes maculaires était comparable dans les 2 groupes (7,84% vs 5,13%, P = 0,262). Cependant, les kystes maculaires étaient plus fréquents chez les patients traités par collyres hypotonisants sans conservateur comparés aux patients traités par collyres hypotonisants avec conservateurs et aux sujets sains (26,67% vs 3,37% et 5,76% respectivement, P < 0,001).
Discussion
La prévalence des anomalies de l’interface vitréomaculaire était élevée dans cette étude à la fois chez les patients glaucomateux et chez les participants sains. Certaines, comme les membranes épirétiniennes étaient cependant plus fréquentes chez les sujets glaucomateux.
Conclusion
Compte-tenu de la fréquence des analyses de l’interface vitréomaculaire chez les sujets âgés le complexe ganglionnaire en OCT-SD maculaire doit être interprété avec prudence lors du diagnostic et du suivi des patients glaucomateux.