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Analyse comparative des images en OCT angiographie et B-Scan obtenues à l’aide de 4 instruments pour l'exploration de la pathologie tumorale choroïdienne postérieure

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Orateurs :
Dr Anh Minh NGUYEN
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Résumé

Introduction

L'objectif de l'étude est de comparer les images générées par 4 instruments d’OCT angiographie en OCT-A et OCT-B chez un même patient atteint d’une pathologie tumorale choroïdienne postérieure. 

Patients et Methodes

Les acquisitions d’OCT angiographie ont été effectuées lors de l’utilisation successive au cours d’une même consultation chez un même patient à l’aide de quatre instruments différents : le Cirrus 5000 HD-OCT AngioPlex, Zeiss, Allemagne, en version logicielle 9.5 ; le DRI OCT Triton, Topcon, Japon en version logicielle β 1.18 ; le Spectralis OCT 2 , Heidelberg, Allemagne, en version logicielle β 1.9.204.0 ; le XR Avanti Angiovue, Optovue, USA, en version logicielle 2016 1.0.26.  L’ordre d’utilisation des instruments a été défini de façon aléatoire. Les coupes étaient acquises en fenêtre 3 mm par 3 mm selon le protocole standard prédéfini pour tous les instruments sauf pour le Spectralis pour lequel la fenêtre était de 4.3 mm par 1.5mm. Selon la localisation au fond d’œil et la taille des lésions choroïdiennes, des acquisitions supplémentaires en fenêtre 6 mm par 6 mm, 8 mm par 8 mm ou 9 mm par 9 mm ont pu être réalisées pour couvrir l’ensemble de la surface de la lésion. Les images obtenues au niveau des différentes couches vasculaires ont été analysées et comparées. L’analyse et la comparaison a également été réalisée sur des coupes en mode B-scan. Les mesures dimensionnelles en OCT B-scan ont été comparées aux mesures échographiques en mode B réalisées par un seul praticien (AMN).

Résultats

5 yeux de 5 patients ont été inclus prospectivement sur une période de 2 semaines (novembre 2016) au centre ophtalmologique Pôle Vision, à Lyon, France. L’analyse a porté sur 4 nevi choroïdiens et 1 hémangiome choroïdien circonscrit diagnostiqués au fond d’oeil. La lésion choroïdienne était retrouvée sur tous les appareils testés, même lorsque celle-ci n’était pas mise en évidence en échographie en mode B.

Discussion

La sémiologie en OCT angiographie pour les tumeurs choroïdiennes reste mal connue. Les descriptions sont variables selon les auteurs. Cette étude comparative des 4 appareils a permis d’évaluer sur un même patient lors d’une même consultation l’ergonomie de la table, du logiciel et de l’objectif de l’instrument. Dans le cas particulier des lésions tumorales, nous avons comparé la pertinence de la segmentation des structures de chacun des appareils face à un syndrome de masse de la choroïde et comparé les images obtenues des différentes couches vasculaires. Un hypersignal de décorrélation à la surface de la lésion était l’aspect le plus souvent décrit. Le DRI OCT Triton, Topcon semblait démontrer une supériorité en OCT B-scan pour la délimitation des tumeurs notamment dans leur partie profonde. Cette différence peut être expliquée par une meilleure pénétration en lien avec l’utilisation d’une source de longueur d’onde plus élevée que les 3 autres instruments.

Conclusion

La confrontation directe des 4 instruments d’OCT angiographie dans cette étude aide à aborder une sémiologie d’OCT nouvelle et peu connue jusqu’à présent en pathologie tumorale choroïdienne. Elle permet également de mettre en évidence des différences en terme d’ergonomie de performances d’acquisition et de qualité d'image. Ce type d’imagerie se limite toutefois aux tumeurs de faible épaisseur et de localisation postérieure ou péripolaire postérieure.