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Analyse en OCT-angiographie d’un cas de toxoplasmose oculaire acquise chez un patient leucémique

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Orateurs :
Dr Sonia FEKIH SALEM
Auteurs :
Dr Sonia FEKIH SALEM
Dr Imene ZHIOUA BRAHAM
Dr Ines HACHICHA
Dr Chtourou HABIBA
Dr Amani GRISSA
Ilhem Boussen
Dr Raja ZHIOUA GMAR
Tags :
Résumé

Objectif

La toxoplasmose oculaire représente une des causes les plus fréquentes d’uvéites postérieures. La rétinochoroidite toxoplasmique est la forme la plus commune de cette atteinte. L’imagerie récente par tomographie en cohérence optique (OCT) a permis de mieux étudier les lésions de la toxoplasmose oculaire.

Description de cas

Rapporter l’atteinte ophtalmologique d’une toxoplasmose chez un patient aux antécédents d’une leucémie lymphoblastique aigue et de décrire les caractéristiques de la lésion toxoplasmique en imagerie multimodale avant et après traitement.

Observation

Il s’agit d’un jeune homme âgé de 29 ans, aux antécédents de greffe de moelle pour leucémie lymphoblastique aigue, en rémission depuis 4 ans qui s’est présenté pour une baisse de vision rapidement progressive de l’oeil droit. L’examen ophtalmologique a révélé une lésion maculaire blanchâtre non pigmentée avec une hyalite en regard. Le diagnostic de toxoplasmose a été évoqué et confirmé par la sérologie. L’OCT maculaire a montré une hyper-réflectivité des couches internes de la rétine, une désorganisation de la neurorétine, un décollement séreux rétinien maculaire et une augmentation de l’épaisseur choroïdienne en regard de la lésion. L’OCT-angiographie maculaire a montré un hyposignal au niveau des plexus capillaires superficiel et profond et au niveau de la choriocapillaire, pouvant correspondre à un effet masque de la lésion et/ou à une hypoperfusion. Après 6 semaines de traitement antiparasitaire, il y a eu une amélioration de l’acuité visuelle à 1/10 avec à l’OCT apparition d’une  fibrose maculaire associée à une membrane épirétinienne. En OCT-angiographie, nous avons noté une régression des hyposignaux.

Discussion

L’imagerie par OCT a permis de bien étudier les foyers de rétinochoroidites toxoplasmiques. A la phase aigüe, le foyer apparaît comme une lésion hyperréflective avec un épaississement et une hyporéflectivité de la choroide sous-jacente, probablement en rapport avec une inflammation choroïdienne. En OCT-Angiographie, les hyposignaux vus dans les différents plexus peuvent être dus à un masquage de la lésion ou une à une vraie hypoperfusion. Une étude histologique est nécessaire pour confirmer ces hypothèses. Après traitement et cicatrisation, il y a une restitution partielle de la vascularisation à la périphérie de la lésion.

Conclusion

La réalisation d’une OCT et d’une OCT-angiographie au dans la rétinochoroidite toxoplasmique permet de localiser les lésions et de suivre leur évolution, de façon répétée et non invasive, ce qui aide au diagnostic et à l’évaluation de la réponse thérapeutique.