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Angéite givrée : orientation étiologique à propos de 4 cas cliniques

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Auteurs :
Agathe Ferte
Dr Anne Laure REMOND
Dr Valerie TOUITOU
Bahram Bodaghi
Phuc Lehoang
Christine Fardeau
Tags :
Résumé

Objectif

A propos de 4 cas cliniques et d’une revue de la littérature, optimiser l’orientation étiologique devant un tableau d’angéite givrée.

Description de cas

A travers 4 cas cliniques, nous présentons les principales étiologies à rechercher en cas d’angéite givrée. Le patient 1 était un homme de 43 ans présentant une baisse de l’acuité visuelle de l’oeil gauche. À l’examen l’acuité visuelle était mesurée à la simple possibilité de compter les doigts, le segment antérieur retrouvait une inflammation minime et le fond d’oeil montre un aspect d’angéite givrée diffuse avec une hyalite mimine. Le tableau se bilatéralise au bout de 15jours et le bilan retrouve une maladie de Castelman. Le patient 2, une femme âgée de 33 ans présentait une baisse de l’acuité visuelle à 1/200 des deux yeux progressivement en 6 mois. L’examen retrouve un tableau d’angéite givrée avec une inflammation minime puis en deux mois l’apparition d’infiltrats blanchâtres choriorétiniens du pôle postérieur. Le bilan retrouve un lymphome de Hodgkin. Le patient 3 est un homme âgé de 70 ans adressé pour une baisse de l’acuité visuelle à 6/10 à droite avec un foyer de un diamètre papillaire en supérieur de la papille et à gauche la simple possibilité de compter les doigts avec une inflammation minine en segment antérieur et une importante angéite givrée. La ponction de chambre antérieure revient positive à CMV. Le patient 4 est un homme âgé de 41 ans adressé pour une baisse de l’acuité visuelle minime des deux yeux à 6/10 avec une inflammation minime et un oedème maculaire dans un contexte de spondylartrite ankylosante. Au cours de l’évolution il a développé un aspect d’angéite givrée minime.

Observation

Après un traitement par corticoïdes et immunosuppresseurs, les patients 1 et 4 ont eu une récupération de leur acuité visuelle. Le patient 3 a bénéficié d’un traitement par foscavir et d’injection intra-vitréenne de ganciclovir permettant une récupération visuelle à 8/10 des deux yeux. Seule la patiente 3 a peu récupéré même si les infiltrats ont régressé après le traitement par corticoïdes.

Discussion

Les principales étiologies retrouvées dans la littérature sont les causes idiopathiques d'évolution spontanément favorable, les infections avec principalement les virus de la famille des Herpès, les causes tumorales avec les hémopathies et les maladies inflammatoires systémiques. Le traitement par corticoïdes en dehors des infections est souvent préconisé avec une dose et une voie d'administration adaptée au patient.

Conclusion

L’étiologie idiopathique est à retinir en cas de bilan négatif, dans un contexte pseudogrippal chez le sujet jeune. Les causes infectieuses sont fréquentes et doivent être recherchées en priorité car elles sont traitables. Les hémopathies restent une étiologie plus rare mais dramatique, il faut donc s’acharner à les rechercher. Le traitement étiologique reste indispensable en cas de cause bien déterminée sinon les corticoïdes permettent souvent une régression du tableau clinique d’angéite givrée.