Les nécroses rétiniennes herpétiques, bien que rares en fréquence, méritent d’être connues tant leur gravité en ce qui concerne le pronostic visuel est réelle. L’OCT SD a permis de mettre en évidence un signe pouvant orienter vers ce diagnostic.
Name
Association entre dépôts prétiniens inflammatoires en forme de stalagmite avec uvéite postérieure : à propos d’un cas
But
Observation
Nous décrivons un nouveau signe clinique présent à l’OCT SD chez une patiente présentant une nécrose rétinienne aigue à VZV.
Cas clinique
Une patiente aux antécédents de greffe rénale dans le cadre d’une polykystose rénale , immunodéprimée a consulté pour une baisse d’acuité visuelle de l’œil gauche depuis un mois. L’examen clinique de l’œil droit est sans particularité . L’examen clinique de l’œil gauche retrouve une acuité visuelle à 1.6/10 avec sa correction et une pression intra oculaire à 19 mmHg à gauche. Le segment antérieur retrouvait à gauche la présence de quelques précipités rétro cornéens en inférieur pigmentés, un Tyndall à 1 croix . Le fond d’œil à gauche retrouvait une hyalite cotée à 3 croix et la présence de plages de nécroses rétiniennes blanchâtres supérieures en périphérie malgré une périphérie rétinienne très difficile à examiner. L’OCT SD montrait un profil fovéolaire normal à droite et la présence de condensations vitréennes hyperréflectives diffuses en forme de stalagmite présentes à la surface de la rétine ; Dans ce contexte d’uvéite postérieure avec examen de la périphérie difficile et l’association de ce signe à l’OCT SD nous avons réalisé une ponction de chambre antérieure. Les sérologies virales ainsi que la PCR dans l’humeur aqueuse ont été en faveur d’une infection par le VZV. La patiente a été mise sous thérapie anti virale et anti inflammatoire par voie générale. L’évolution clinique a été favorable avec une remontée de l’acuité visuelle à 8/10, et une diminution de l’inflammation oculaire ainsi que de l’aspect des dépôts stalagmites tant en taille qu'en intensité.
Discussion
Ces dépôts seraient composés d’agrégats de cellules inflammatoires et leur présence durant l’inflammation active ainsi que leur régression à l’OCT SD lors de la mise en route du traitement suggère que ces derniers reflètent l’activité de la maladie.
Conclusion
Les stalagmites en OCT SD doivent orienter vers le diagnostic de nécrose rétinienne aigue surtout chez les patients immunodéprimés présentant une uvéite postérieure avec examen de la périphérie difficile.