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Caractéristiques épidémiologiques des urgences pédiatriques d’un centre ophtalmologique parisien

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Orateurs :
Dr Etienne BOULANGER
Auteurs :
Dr Etienne BOULANGER
Gilles Martin 1
Dr Rizlène ETTAYEB
Mathilde Grosselin
Dr Alexandre DENTEL
Mme Sarah PARTOUCHE
Pascal Dureau
Thibaut Chapron 1
Catherine Vignal Clermont
Georges Caputo 1
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Résumé

Introduction

L’épidémiologie des urgences ophtalmologiques a fait l’objet de peu de publications en France ou à l’international. De par l’absence de service d’urgence pédiatrique spécifiquement dédié à l’ophtalmologie, il n’existe pas de données épidémiologiques détaillées sur la demande de soins urgents en ophtalmologie chez l’enfant. L’objectif de cette étude est d’analyser la fréquentation pédiatrique d’un service d’urgences ophtalmologiques parisien.

Patients et Methodes

Les dossiers médicaux des patients de moins de 18 ans ayant consulté aux urgences ophtalmologiques d’un établissement de santé parisien entre le 1er novembre 2018 et le 31 octobre 2019 ont été rétrospectivement revus à l’aide des logiciels SOFTALMO® (Corilus, Belgique) et Pastel® (MiPih, France). Les données épidémiologiques, les motifs de consultation, les diagnostics ainsi que les prescriptions ont été relevés.

Résultats

Sur la période étudiée, 36088 passages aux urgences ont été recensés, parmi lesquels 5926 (16%, 16 passages par jour en moyenne) concernaient des enfants (53.5% de garçons). Le plus grand nombre de passages était enregistré au printemps (1660 consultations), ainsi que les samedis (955 passages, 18 par jour en moyenne). L’âge moyen était de 7 ans. Quatorze pourcents des patients étaient adressés par un confrère (généraliste, pédiatre ou ophtalmologiste) et 2% consultaient après un passage dans un autre service d’urgences ophtalmologiques. Les motifs de consultation les plus fréquents étaient une rougeur oculaire (59 %) ou une douleur (33%), une baisse d’acuité visuelle n’étant rapportée que dans 10% des cas. La consultation était motivée par la survenue d’un traumatisme oculaire chez 26% des enfants. Hors traumatisme, l’examen retrouvait 46% de pathologies de la surface oculaire et 19% de pathologies palpébrales (dont 55% de chalazions). Soixante-neuf pourcents  des passages pédiatriques aux urgences ont donné lieu à une prescription médicale. Parmi ces prescriptions, 33% comprenaient un antibiotique topique et 22% un corticoïde ou antibio-corticoïde topique. Après leur passage, 30% des enfants vus aux urgences ont été convoqués dans l’établissement pour une consultation de contrôle spécialisée en pédiatrie.

Discussion

Cette étude constitue le premier recueil épidémiologique français spécifiquement consacré à l’urgence en ophtalmo-pédiatrie. Comme chez l’adulte, une grande variété de diagnostics sont retrouvés, principalement dominés par les pathologies de la surface oculaire. La fréquentation pédiatrique des urgences ophtalmologiques se distingue des urgences générales, pour lesquelles un pic hivernal est observé. 

Conclusion

Ces données confirment le caractère spécifique de l’urgence ophtalmo-pédiatrique ; la nécessité de formation des équipes médicales et paramédicales à l’accueil et la prise en charge des enfants et de leurs parents et d’un circuit d’aval coordonné.