48 cas consécutifs de cataractes unilatérales avec persistance de la vascularisation fœtale (PVF) ont été opérés dans notre centre entre 1990 et 2015. Nous présentons les résultats chirurgicaux et visuels de cette série. Nous comparons nos résultats à une série de 122 cas de cataractes unilatérales infantiles isolées (CUII) opérées sur la même période.
Name
Cataracte et persistance de la vascularisation fœtale. Résultats chirurgicaux et visuels d’une série consécutive de 48 cas
Introduction
Patients et Methodes
L’intervention est réalisée dès le diagnostic en cas de forme obturante ou en cours de rééducation si nécessaire devant des formes partielles ou évolutives. Elle est associée à une implantation (n=36) ou à un équipement en lentille d’aphake (n=12). Une rééducation d’amblyopie continue jusqu’à l’âge de 10 ans comme dans les cataractes unilatérales isolées est ensuite réalisée quand l’état oculaire le permet.
Résultats
Notre série comporte 23 garçons, 25 filles. L’intervention est réalisée en 1 et 160 mois (moyenne 19 mois dont 35 cas opérés avant 1 an) et le recul post opératoire moyen est de 8.9 ans (1 à 24). Les enfants ont eu en moyenne 1.5 intervention (0 à 5) pour cataracte, opacification secondaire, glaucome ou rétine. 8 cas ont eu un changement d’implant pour myopisation excessive. 13 cas ont été opérés de strabisme. Si l’on ne compte que les enfants ayant plus de 5 ans de suivi, l’acuité visuelle finale varie de 0 à 10 (moyenne 3.75), et si l’on restreint l’analyse aux enfants opérés avant un an, l’AV finale est en moyenne de 3.5. Les cas opérés avant un an ont les mêmes résultats visuels que dans les CUII. Les 8 enfants ayant nécessité un changement d’implant ont un résultat visuel identique (4.1 en moyenne). Statistiquement, le résultat visuel est corrélé à l’importance de la cataracte et de la rétraction du corps ciliaire, l’association à des lésions postérieures, et l’apparition d’un glaucome. Comme pour les CUII, les glaucomes apparaissent uniquement chez les enfants opérés avant 1 an où ils représentent 34% des cas (20% pour les CUII).
Discussion
A notre connaissance, notre série est la plus large publiée actuellement. Nous retrouvons les mêmes résultats anatomiques et complications que les séries publiées. Nos résultats visuels sont meilleurs en raison de notre insistance sur le traitement d’amblyopie dans les cas non compliqués.
Conclusion
Nous montrons qu’en l’absence de malformation ou complications majeures associées, le pronostic visuel des PVF rejoint celui des CUII et qu’un traitement agressif de l’amblyopie est justifié avec de bons résultats possibles si le traitement est bien conduit.