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La cécité d’origine cornéenne représente la deuxième cause de cécité dans la plupart des pays en voie de développement et le trachome en représente la deuxième cause en Afrique, après la cataracte, contrairement aux pays développés.
Le Maroc se situe certainement dans une position intermédiaire puisque le trachome en a été officiellement éradiqué depuis 2016.Nous proposons d’étudier les causes de cécité d’origine cornéenne en prenant l’exemple du CHU de Marrakech.
Nous rapportons rétrospectivement, une série de 423 patients atteint d’une cécité d’origine cornéenne et suivi au CHU de Marrakech entre octobre 2012 à octobre 2017.
L’Age moyen de nos patients était de 36ans [7-83] avec une prédominance féminine à 58%.L’origine était rural dans 64% des cas et urbaine dans 36%.La meilleure acuité visuelle corrigé était comprise entre MDM et CLD à 3m dans 45% des cas.
La cécité était bilatérale dans 62% des cas.
Les principales causes étaient dominés par les séquelles de kératites infectieuse dans 22% des cas dominés par l’herpès, le Kératocône avancé ou compliqué dans 20.5% des cas, suivi des keratopathies bulleuses du pseudophaque et de l’aphaque dans 17.8%, des dystrophies de cornées dans 17% des cas.Les séquelles de trachome ne représentait que 1.4% de l’ensemble des causes.
Les kératites infectieuses représentent la première cause de cécité d’origine cornéenne dans notre série.
Le kératocône est responsable d’une cécité sur cinq : le diagnostic précoce et le cross linking devrait faire baisser ces chiffres à l’avenir.
La dystrophie bulleuse représente une cause importante de cécité, leur prévention passe par l’amélioration des pratiques en chirurgie de cataracte.
Enfin le trachome, éradiqué au Maroc à l’heure actuelle, ne semble pas représenter une grande part des cécités cornéennes.96% de nos patients étaient greffable : d’où l’intérêt de développer d’avantage la greffe de cornée au Maroc : don d’organe, banque des yeux …
L’épidémiologie de la cécité d’origine cornéenne relaté par notre étude n’est pas celle d’une pays en voie de développement, néanmoins sa prévalence et ses causes restent à déterminer par des études de plus grande envergure.