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Dépistage itinérant de la rétinopathie diabétique par rétinophotographie non mydriatique en Bourgogne « RETINODIAB » : comparaison des patients dépistés avant et après le confinement lié à l’épidémie de Covid-19

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Orateurs :
Dr Déborah MEGROIAN
Auteurs :
Dr Déborah MEGROIAN
Mme Mélanie TESSIER
Florian Baudin
Dr Alain BRON
Dr Catherine CREUZOT GARCHER
Tags :
Résumé

Introduction

Comparer les populations de patients diabétiques dépistés lors d’un dépistage itinérant de la rétinopathie diabétique (RD) avant et après le confinement de mars 2020 lié à l’épidémie de maladie à coronavirus 19 (Covid-19).

Patients et Methodes

Étude observationnelle rétrospective comparant les patients ayant participé au dépistage RETINODIAB en région Bourgogne avant le confinement, du 1er décembre 2019 au 29 février 2020 (période 1) avec ceux ayant été dépistés après le confinement, du 1er octobre 2020 au 30 novembre 2020 (période 2). Tout patient diabétique âgé d’au moins 10 ans, traité par antidiabétiques oraux et/ou insuline et n’ayant pas eu de consultation ophtalmologique depuis plus de 24 mois était contacté via son identification par le code CCAM, et sa participation au dépistage lui était alors proposé. Le recueil des antécédents du patient et la prise de rétinophotographies non mydriatiques étaient réalisés par une orthoptiste de manière itinérante avec un camion aménagé. Les données étaient interprétées via une plateforme de télémédecine dédiée par les ophtalmologistes du CHU de Dijon. 

Résultats

Trois cent soixante-sept patients ont participé au dépistage durant la période 1 et 441 patients pendant la période 2. Les patients de la période 1 étaient significativement plus âgés que ceux de la période 2 (70,3 ± 11,7 ans contre 69,1 ± 10,16 ans, p = 0,0379). On ne retrouvait pas de différence significative concernant le sexe, le type de traitement utilisé, le taux d’hémoglobine glyquée et la durée d’évolution du diabète entre les patients des deux périodes. Concernant la sévérité des RD dépistées, on ne retrouvait pas de différence significative de la répartition des stades de RD. Ainsi, 88,6% des patients de la période 1 et 89,1% des patients de la période 2 ne présentaient pas de RD. On retrouvait une RD minime chez 7,9% et 8,4%, une RD modérée chez 1,9% et 2,0%, une RD sévère chez 1,4% et 0,5%, et une RD proliférante chez 0,3% et 0,0%, respectivement pour les patients de la période 1 et les patients de la période 2.

Discussion

Les patients diabétiques dépistés avant et après le confinement de mars 2020 restent comparables. Les patients de la période 1 sont significativement plus âgés mais cette différence semble peu pertinente cliniquement. Malgré l’épidémie, les patients ont continué à se faire dépister.

Conclusion

Le dépistage itinérant de la RD présente un intérêt important car il s’adresse à des populations en rupture de suivi médical par manque d’accessibilité aux ophtalmologistes notamment dans des zones à faible densité médicale. Ces systèmes itinérants sont à encourager d’autant plus en période d’épidémie sanitaire comme celle du Covid-19.