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Disparité homme-femme dans l’accession aux carrières hospitalo-universitaires en France en 2020 : focus sur l’ophtalmologie

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Orateurs :
Dr Antoine LE BOEDEC
Auteurs :
Dr Antoine LE BOEDEC
Dr Charlotte LAURENT 1
Tags :
Résumé

Introduction

Objectif : Evaluation de la proportion de femmes médecins travaillant en hôpital public en France en 2020, selon leur spécialité, statut et rang académique (praticiens hospitaliers (PH), maître de conférence des universités (MCU), professeur des universités (PU)). Nous développerons ici tout particulièrement la spécialité « ophtalmologie ». 

Patients et Methodes

Matériels et méthodes : Les données de notre étude observationnelle proviennent du Centre national de gestion. Nous avons collecté les caractéristiques démographiques et professionnelles de l’ensemble des docteurs en médecine exerçant en hôpital public en France au 1er janvier 2020. Nous avons également étudié l’incidence des médecins hospitaliers nouvellement nommés entre 1999 et 2019. 

Résultats

Résultat : En 2020, 47 510 médecins (48,5% de femmes) sont en activité au sein des hôpitaux publics français. Les femmes représentent 51,2% des PH, 49,7% des MCU, et 20,6% des PU. Les femmes sont nommées PH plus précocement que les hommes (37,1 vs 38,8 ans), MCU au même âge (36,1 vs 36,5 ans), et PU plus tardivement (43,7 vs 41,9 ans). Comparativement aux hommes, le taux annuel de femmes nouvellement nommées a varié entre 1999 et 2019 de 47,6% à 60,4% pour les PH, de 50,0% à 44,6% pour les MCU, et de 11,2% à 33,3% pour les PU. Parmi les ophtalmologues, la proportion de femmes est de 48,3% pour les PH, 44,4% pour les MCU, et 21,5% pour les PU. 

Discussion

Discussion : La féminisation du milieu médical a débuté dans les années 70 grâce à l’augmentation du nombre d’étudiantes dans les facultés. En 2019, 64% des étudiants en santé sont des femmes, et ces dernières comptent pour 47% de tous les médecins libéraux ou hospitaliers en activité en France. La représentation des femmes au sein des médecins hospitaliers français varie selon le statut professionnel et académique. La parité est mieux respectée pour les PH et MCU, alors que moins d’un PU sur quatre est une femme. L’ophtalmologie présente globalement des chiffres semblables. 

Conclusion

Conclusion : Cette étude met en évidence la notion de plafond de verre, selon laquelle les femmes restent exclues des plus hauts rangs académiques. Les courbes d’incidence des femmes nouvellement nommées PU ne semblent pas indiquer une tendance suffisamment favorable à la parité. Seule la spécialité d’anatomie pathologique atteint 50% de PU femmes, et l’ophtalmologie reste mauvais élève en terme d’égalité homme-femme. Plusieurs solutions pourraient être proposées (quotas, mentorat etc) afin de créer un environnement favorable à la parité.