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Effet du cross-linking trans-épithélial avec lunettes d’oxygène sur différents paramètres cliniques, topograhiques, tomographiques, biomécaniques et comportementaux : une série de 10 cas

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Orateurs :
Dr Pierre LEGOUT
Auteurs :
Dr Pierre LEGOUT
Dr David TOUBOUL
Dr Guillaume MORANGE
Valentine Saunier
Tags :
Résumé

Introduction

L’enjeu du traitement des formes évolutives du kératocône est de proposer un traitement efficace et le moins invasif possible pour les patients jeunes. Pour cela nous avons étudié les paramètres topographiques, tomographiques, biomécaniques et comportementaux d’une série de 10 patients présentant un kératocône évolutif traités par cross-linking transéspithélial avec des lunettes à oxygène sur 1 an.

Patients et Methodes

Nous avons étudié en pré-opératoire à 1mois, 3, 6 et 12 mois les données de 10 patients présentant un kératocône évolutif et qui ont bénéficié d’un traitement par cross-linking transépithélial avec des lunettes à oxygène. Nous avons recueillis les différentes données cliniques. Les données topographiques (Kmax, Kmin, Cyl, pachymétrie au point le plus fin) et tomographiques (démarcation de la ligne postérieure, mapping épithélial) à l’aide d’un OCT CASIA 2 (Tomey, Japon) et Cirrus (Zeiss, Allemagne) ont également été analysées. Les données de la biomécanique cornéenne ont été évaluées avec le Corvis ST( Occulus, Allemagne) et nous avons effectué également lors de chaque consultation une microscopie confocale(Heidelberg, Allemagne). Un comptage endothéliale a été effectué pour s’assurer de l’absence de toxicité endothéliale. La sensibilité cornéenne a été évaluée à l’aide d’un esthésiomètre de Cochet-Bonnet et les données comportementales ont été évaluées grâce à un questionnaire. Lors de chaque consultation les patients bénéficiaient de tous ces différents examens.

Résultats

Sur les 10 patients on ne note aucun effet désirable sévère durant l’année du suivi, un haze était présent chez 70% des patients à M1 mais il s’estompait lors du suivi. Toutes les données topographiques et d’acuité visuelle sont stables à un an. Les données tomogrpahiques retrouvent une première ligne de démarcation antérieure à 174 microns de profondeur ainsi qu’une deuxième ligne de démarcation postérieure à 440 microns de profondeur. On retrouve lors de la miscroscopie confocale des images similaires à un cross-linking conventionnel avec une raréfaction des kératocytes, une diminution des plexus nerveux sous basaux à un mois mais plus à 6mois. La sensibilité cornéenne est diminuée à 1 mois pour redevenir normale à 6 mois.La fréquence et la durée des frottements oculaires déclarés par les patients diminuent lors des consultations de suivi par rapport au pré-opératoire. Le comptage endothéliale reste stable durant tout le suivi. Les données de la biomécanique cornéenne du CORVIS restent stables durant tout le suivi.

Discussion

Le cross-linking transépithélial couplé avec des lunettes d’oxygène semble être une technique fiable qui permet de stopper l’évolutivité du kératocône sans présenter d’effet secondaire majeure. Cette procédure est moins invasive qu’une technique epi-off tout en étant efficace.Les données tomographiques permettent de découvrir de nouvelles données avec l’apparition d’une deuxième ligne de démarcation très postérieure probablement en rapport avec la limite de la zone de réaction de la riboflavine avec les UV.sans rapport avec une toxicité endothéliale. La microscopie confocale permettent de mettre en lien la dénérvation transitoire de la conée avec une diminution de la sensibilité cornéenne qui permet probablement une diminution des frottements oculaire et de leur intensité. Les données de la biomécanique fournies par le CORVIS ST ne sont pas modifiées lors du suivi.

Conclusion

Cette nouvelle technique de cross-linking semble être très efficace et sûre. Des études avec un nombre de patient plus important sont nécessaires pour confirmer ces données.