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Epidémiologie des urgences ophtalmologiques parisiennes : une étude multicentrique

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Orateurs :
Dr Aurelie PISON
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Résumé

Introduction

L’incidence des consultations aux urgences ophtalmologiques a tendance à augmenter depuis quelques années. Notre étude a pour but d’étudier l’épidémiologie des urgences ophtalmologiques parisiennes.

Patients et Methodes

Les trois centres parisiens spécialisés en ophtalmologie ayant des urgences dédiées : les Quinze-Vingts (XVXX), la Fondation Rothschild (FOR), et l’Hôtel-Dieu (HTD) ont réalisé un recueil prospectif des données sur 14 jours à l’aide d’une fiche de recueil remplie d’une part par l’infirmière d’accueil et d’orientation (IAO) et d’autre part par le médecin. Le type d'adressage et l'horaire de prise en charge etaient recueillis par l’IAO. Le médecin recueillait l'heure de prise en charge, le diagnostic, la prise en charge d’aval, et les hospitalisations ambulatoire ou conventionnelle comme le type de soin chirurgical ou médical.

Résultats

Au total, 4034 patients ont été inclus dans cette étude, dont 35% à la FOR, 34% aux XVXX, et 31% à l’HTD. L’âge moyen à la consultation était de 45 ans. Le sexe ratio était équilibré. Cependant, la majorité (67,5%) des enfants de moins de 15 ans ont consulté à la FOR par rapport aux autres centres. Le temps d’attente moyen entre l’arrivée du patient et la prise en charge par l’IAO était de 13 minutes ; celui entre la prise en charge IAO et celle du médecin était d’une heure et trente-deux minutes. Le pourcentage moyen de patients adressés par un ophtalmologiste était de 7%, par un médecin généraliste de 6%. 98,2% des patients se sont rendus aux urgences par leurs propres moyens. 77% des patients a attendu moins d’une semaine entre le début des symptômes et la consultation aux urgences. Les diagnostics retrouvés étaient les suivants : conjonctivite, ptérygion, hémorragie sous-conjonctivale, réaction à un collyre, rebond inflammation et sténose des voies lacrymales 25,1% ; chalazion, sécheresse, rosacée et hydrocystome 17,4% ; traumatisme mécanique ou toxique 12,8% ; corps étranger 6,5% ; infections oculaires et orbitaires 4,8% ; sclérite et uvéite 3,6% ; tension oculaire 1,7%. Des examens complémentaires ont été nécessaires dans 13% des cas. Le taux d’hospitalisation moyen était de 3,9% avec un taux similaire de 4,2% à la FOR et aux XVXX et un taux plus bas de 3% à l’HTD. 74% des hospitalisations étaient traditionnelles, pour 26% en ambulatoire au total. La majorité des hospitalisations étaient chirurgicales (61%). La majorité des patients (75,6%) effectuaient un passage simple aux urgences ; 17,1% nécessitaient un rendez-vous post-urgences ; et 3,1% un contrôle aux urgences.

Discussion

L’offre de soins ophtalmologiques d’urgence sur la capitale est grande et spécialisée (notamment sur la FOR pour la pédiatrie). Cependant, les profils de prise en charge sont globalement équivalents entre les centres avec un faible taux d’hospitalisations, et une majorité de passages simples aux urgences.

Conclusion

L’épidémiologie des urgences ophtalmologiques parisiennes est particulière étant donné leur caractère spécialisé. Le grand nombre de consultations confirme l’intérêt d’avoir des urgences ophtalmologiques dédiées.