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Epidémiologie et issue des kératites à Moraxella

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Orateurs :
Dr Gautier HOARAU
Auteurs :
Dr Gautier HOARAU
Lilia Merabet
Dr Francoise BRIGNOLE BAUDOUIN
Assaf Mizrahi
Dr Vincent BORDERIE
Dr Nacim BOUHERAOUA
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Résumé

Introduction

Nous avons cherché à caractériser la prévalence, les facteurs de risques et le pronostic des kératites à Moraxella spp.

Patients et Methodes

Nous avons inclus dans cette étude les cas de kératites à Moraxella spp. survenus au Centre Hospitalier National d’Ophtalmologie des XV-XX entre Janvier 2016 et Décembre 2018.

Résultats

101 cas de kératites à Moraxella spp. ont été identifiés. Les espèces prédominantes étaient Moraxella lacunata (50%) et Moraxella nonliquefasciens (38%). Des facteurs de risques systémiques, principalement un diabète (13%) ont été identifiés  chez 28% des patients. 87% des patients présentaient des atteintes de la surface oculaire incluant une blépharite (25%), une chirurgie oculaire (21%), l’utilisation de collyres anti-glaucomateux (17%), une kératite d’exposition (16%) et un traumatisme (16%). Les collyres fortifiés (vancomycine, pipéracilline et gentamicine) ont été utilisés chez les patients présentant des critères de gravité. La présence initiale d’un hypopion et un âge supérieur à 60 ans étaient statistiquement associés à un plus mauvais pronostic visuel (p<0.05). L’utilisation de traitements adjuvants, en particulier la greffe de membrane amniotique était nécessaire pour 31 patients. Les facteurs pronostiques statistiquement associés à un traitement adjuvant étaient la taille  de l’infiltrat cornéen et l’hypoesthésie (p<0.05). 

Discussion

Les kératites à Moraxella spp. sont rares en France (2.6%), mais peuvent potentiellement menacer le pronostic visuel.

Conclusion

Dans le cadre des kératites à Moraxella spp. , l’identification précoce de patients avec une surface oculaire altérée, en particulier ceux avec une kératite neurotrophique et une anesthésie de cornée est importante pour prévenir un retard de cicatrisation.