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Esotropies progressives associées à la myopie forte : équivalents chez l'enfant. A propos de 3 cas

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Auteurs :
Dr Kader BELAHDA
Mme Odile HUYNH
pierre-antoine aymard
Dominique Bremond-Gignac 2
Matthieu Robert
Tags :
Résumé

But

Les ésotropies progressives associées à la myopie forte (« syndrome de l’œil lourd ») sont un sujet doublement d’actualité : d’une part la progression de la myopie dans le monde sera probablement à l’origine d’une augmentation de ce type particulier de strabisme dans les prochaines décennies, d’autre part les chirurgies de suture postérieure des droits supérieur et latéral constituent dans certaines indication une importante avancée récente de la strabologie, reposant sur le mécanisme de certaines formes de ce syndrome, avec une augmentation parfois considérable de l’angle entre les droits supérieur et latéral. Jusqu’alors, ces cas ont été considérés comme l’apanage de l’adulte.

Observation

Nous rapportons ici trois cas pédiatriques de syndrome de l’œil lourd.

Cas clinique

Le 1er cas est un enfant de 3 ans, anisométrope avec un œil gauche myope de -13 dioptries (D). Il présente une ésotropie variable entre 30 et 50D ainsi qu’une hypotropie importante (angle non mesurable). L’IRM orbitaire ne montre pas de modification de l’angle entre les droits supérieur et latéral.

Le 2ème cas est un enfant de 2 ans porteur d’une microphtalmie unilatérale associée à un kyste colobomateux rétro-oculaire intraconique, l’ensemble œil + kyste constituant un équivalent d’œil lourd. Il présente une ésotropie variable entre 16D et 40D ainsi qu’une hypotropie de 30D. Sur l’IRM orbitaire l’angle entre les droits supérieur et latéral est de 180°.

Le 3ème cas est un enfant de 5 ans, anisométrope avec une myopie forte et un colobome chorio-rétinien de l'oeil gauche. Il présente une cataracte congénitale bilatérale, une ésotropie de grand angle ainsi qu'une hypotropie majeure. L'IRM orbitaire ne montre pas de modification de l'angle entre les droits supérieur et latéral.

Discussion

Le syndrome de l’œil lourd chez l’enfant est une situation rare, complexe, avec des particularités propres à cette population. L’angle entre les muscles droits supérieur et latéral n’est pas toujours augmenté.

Conclusion

L’IRM dans les syndromes de l'oeil lourd chez l'enfant est indispensable pour guider la prise en charge chirurgicale.