Les déviations verticales réelles sont des déviations permanentes de l’axe visuel en verticalité avec une déviation vers le haut lors d’une hypertropie et une déviation vers le bas lors d’une hypotropie. Le but de cette étude était d’analyser les différentes étiologies associées aux DVR ainsi que leur traitement.
Name
Étiologies et traitements des déviations verticales réelles
Introduction
Patients et Methodes
Tous les patients présentant une DVR et ayant consulté dans notre centre entre septembre 2013 et février 2015 soit 95 patients ont été inclus rétrospectivement. Chacun des patients a bénéficié d’un bilan orthoptique et ophtalmologique. Les paramètres étudiés ont été le sexe, l’âge du patient, les étiologies associée aux DVR, l’angle de déviation en position primaire en vision de loin et de près ainsi que le traitement proposé.
Résultats
Cinquante hommes (53%) et 45 femmes (47%) ont été inclus avec un âge moyen de 33 ans (extrêmes 2-86 ans), sans prédominance en fonction de l’œil atteint ni en fonction du sexe. L’angle de déviation moyen, de près comme de loin, était de 10 dioptries. La majorité des DVR était d’origine acquise (46%) puis congénitale (35%) puis résiduelle (13%) et consécutive (6%). L’étiologie la plus fréquente était la paralysie du IV (29% n=26). Les autres étiologies étaient la paralysie du III (20 % n= 19) puis les DVR résiduelles (12 % n= 10), le strabisme(6% n= 5), les DVR consécutives (5 % n =4), la paralysie du VI (3% n=3), la maladie de Basedow (3 % n=3), la fracture du plancher de l’orbite (1% n=1), autres étiologies (21 % n=24). Le traitement était chirurgical pour 52% des patients, une correction par prisme pour 25 %, une occlusion pour 4%, une correction optique seule pour 5%. 11 % ont régressés spontanément, le traitement n’était pas précisé pour les 3 % restants.
Discussion
Notre série comportait une proportion d’enfant importante avec 30% de patients de moins de 10 ans. La Déviation verticale réelle était en moyenne de 10 Dioptries, en majorité sur une paralysie oculomotrice (IV, III mais aussi du VI). Les DVR résiduelles et consécutives, le strabisme, la maladie de Basedow et les traumatismes représentaient les autres étiologies. Aucun patient de notre étude ne présentait de syndrome de Brown ou de Stilling Duane. Chez les adultes, le bilan et la prise en charge dépendra principalement de l’angle de déviation et de la présence d’une diplopie, et chez les enfants du risque d’amblyopie.
Conclusion
Les DVR sont le plus souvent inscrites dans un contexte de paralysie oculomotrice acquise. La grande variabilité des formes cliniques et des étiologies rend difficile leur analyse, mais les indications du traitement sont guidées par le retentissement fonctionnel.